"Israël est sous la dictature de la Cour suprême" : des milliers de personnes affichent leur soutien à la réforme controversée de la justice
Coincés entre des barrières et un important dispositif policier, une marée de drapeaux israéliens s'agite aux abords de la Knesset, jeudi 27 avril. Ce sont ceux des manifestants pro-gouvernement, ceux qui veulent une réforme judiciaire. La musique est forte, les slogans sont fermes : "Nous ne voulons pas d'un compromis !" "Je suis ici car Israël n'est pas une vraie démocratie, déclare Dor, 30 ans, ingénieur informatique. Israël est sous une dictature depuis des décennies, sous la dictature de la Cour suprême."
D'après les médias israéliens, il y avait près de 200 000 personnes. Une mobilisation massive mais un semi-échec pour un évènement très organisé et annoncé depuis des jours. Les anti-réformes réunissent, en comparaison, entre 150 000 et 500 000 personnes selon les samedis et cela depuis 17 semaines. L'objectif de ces manifestants est de faire pression sur le gouvernement. Benjamin Netanyahou, le Premier ministre, a d'ailleurs remercié "les centaines de milliers de personnes" présentes.
"Le peuple a fait un choix"
Tous estiment que la justice a trop de pouvoir face au gouvernement. Dans la foule, il y a des familles ou des jeunes, et beaucoup soutiennent les suprémacistes juifs : les ministres Smotrich ou Ben Gvir qui se succèdent sur le podium sous les applaudissements. Pour Noa, les anti-réformes ne respectent pas la démocratie : "Ils doivent réaliser que le peuple a fait un choix. On est là pour montrer cet autre côté de la population et cette autre partie du pays."
"Nous sommes le peuple élu, et nous avons choisi ce gouvernement."
Noa, manifestant pro-gouvernementà franceinfo
À côté, un jeune approuve. Il précise qu'il se sent trahi par son gouvernement. "Le peuple a voté à droite, certains changements vont dans ce sens mais il faut aller beaucoup plus loin", conclut-il.
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