A Jérusalem, «Les Femmes pour le Mur», menacées
L’une d’elles fait allusion à la campagne de vengeance dite du «Prix à payer» (Tag Méir en hébreu), organisée par un groupuscule de colons extrémistes et d’activistes d'extrême droite.
Peggy Cidor a critiqué les dirigeants de la communauté juive ultra-orthodoxe et les a mis en garde contre une éventuelle escalade des attaques faites contre l’association: «Si les ultra-orthodoxes ne comprennent pas qu'il s'agit d'un blasphème, nous devrons faire face à des choses terribles, beaucoup plus graves qu'une cage d'escalier souillée», a-t-elle averti.
Depuis une vingtaine d’années, Femmes pour le Mur réclame le droit de prier dans les mêmes conditions que les hommes sur le lieu sacré du judaïsme. Car si les femmes peuvent se recueillir au pied du Mur des Lamentations, elles doivent obligatoirement rester à l’écart et silencieuses.
Ces militantes veulent prier à haute voix, en portant le châle de prière, des phylactères et la kippa, ce qui traditionnellement est réservé aux hommes.
Le 10 mai 2013, des militantes ont pu le faire, pour la première fois mais sous la protection de la police.
Un millier d'ultra-orthodoxes ont alors essayé de les empêcher d’accéder au mur, considérant qu’elles violaient les préceptes religieux juifs et que cela constituait une provocation.
Les plus extrémistes, connus sous le nom de Tag Méir, sont responsables d’agressions et d’exactions anti-palestiniennes et anti-arabes, notamment contre des lieux de cultes musulmans. Les chrétiens sont aussi une de leurs cibles, tout comme les militants pacifistes israéliens.
Malgré les condamnations systématiques de tels actes par les autorités israéliennes, leurs auteurs sont très rarement appréhendés et encore moins traduits en justice.
Le maire de Jérusalem, Nir Barkat, et le rabbin du Kotel, Shmuel Rabinovitz, ont condamné ces actes de vandalisme, découverts le 20 mai 2013.
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