Israël/Palestine : "le début d’une guerre civile plutôt que d’une Intifada"
Un nouveau palier a été passé ce mardi dans les attaques au couteau qui touchent en Israël. De nouvelles agressions ont été commises par des Palestiniens à Jérusalem et dans la banlieue de Tel Aviv, alors que ce mardi avait été décrété "jour de colère" par plusieurs organisations palestiniennes.
A Jérusalem, deux assaillants ont ouvert le feu et poignardé des passagers dans un bus de la ville, tuant deux personnes. Quelques minutes plus tard, un Palestinien a précipité son véhicule sur un arrêt de bus dans le centre de Jérusalem avant de poignarder des piétons, tuant l'un d'entre eux. Des affrontements ont aussi opposé des centaines de jeunes lanceurs de pierres et des soldats israéliens à Bet El, près de Ramallah, à Qalandiya. A Bethléem, un Palestinien a été tué ce mardi lors de heurts avec l'armée israélienne. Avec le décès de Moataz Zawahra, 28 ans et originaire du camp de réfugiés de Dheicheh à Bethléem, près d'une trentaine de Palestiniens et sept Israéliens ont été tués depuis le début de l'escalade des violences le 1er octobre.
"Une société qui est totalement dans la désespérance "
Le chef du Hamas parle d'une troisième "intifada", mais pour Jean-Paul Chagnollaud, professeur à Science Po et spécialiste du Proche-Orient, "nous sommes davantage dans une atomisation. Ce sont des jeunes qui dans la désespérance, sans aucune perspective et affiliation politique, s’expriment de différentes façons et pour certains d’entre eux dans des conditions dramatique, criminelle. "
Il n’y a pas d’organisation politique derrière, insiste Jean-Paul Chagnollaud. "On a affaire à une société qui est totalement dans la désespérance. C’est une erreur de vouloir impliquer Daech. " "Je vois plutôt les ingrédients du début d’une guerre civile plutôt que d’une Intifada. "
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