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Israël a réitéré vendredi son refus de prolonger le moratoire sur la construction dans les colonies en Cisjordanie

Israël fait ainsi fi des pressions internationales et des avertissements des Palestiniens qu'ils quitteraient des négociations de paix à peine entamées."Benjamin Netanyahu n'a pas changé de position sur cette question: il n'y a aucune décision de prolonger le moratoire" au-delà de la date prévue, a déclaré un responsable, qui a requis l'anonymat.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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La colonie de Maale Adumim en Cisjordanie - 12/09/07 (AFP Menahem Kahana)

Israël fait ainsi fi des pressions internationales et des avertissements des Palestiniens qu'ils quitteraient des négociations de paix à peine entamées.

"Benjamin Netanyahu n'a pas changé de position sur cette question: il n'y a aucune décision de prolonger le moratoire" au-delà de la date prévue, a déclaré un responsable, qui a requis l'anonymat.

Selon le quotidien gratuit Israël-Hayom, proche du chef du gouvernement, M. Netanyahu a consulté cette semaine le "forum des sept" principaux ministres, qui a décidé de ne pas prolonger le gel partiel de la colonisation, et en a informé la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton. Le ministre de la Défense Ehud Barak, qui proposait d'attendre un accord avec les Palestiniens sur le tracé des frontières, a été mis en minorité, selon le journal.

Des colonies illégales
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a demandé vendredi au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d'étendre son moratoire. "Il y a neuf mois et demi, le Premier ministre Netanyahu a, de façon louable, institué un moratoire partiel sur les colonies qui a eu un impact positif sur le terrain", a souligné Robert Serry, le coordinateur spécial de l'ONU pour le processus de paix au Proche-Orient.

"Nous réaffirmons la position de l'ONU sur le fait que les colonies sont illégales selon la loi internationale et le Quartette (Etats-Unis, Russie, Union européenne et ONU) appelle Israël à geler toutes les activités de colonisation" en accord avec la feuille de route, a-t-il ajouté.

Mme Clinton effectivement indiqué jeudi "espérer" une prolongation du moratoire, à laquelle a publiquement appelé le 10 septembre le président américain Barack Obama.

L'administration américaine a participé à deux jours de israélo-palestiniennes sans avoir réglé le différend sur la colonisation. Un haut responsable palestinien a affirmé que lors de ces discussions, les responsables américains avaient proposé une prolongation de trois mois du moratoire, le temps que les deux parties s'entendent sur les frontières, en vue de "cesser la colonisation sur le territoire du futur Etat palestinien".

Le président égyptien Hosni Moubarak a lui aussi suggéré d'"arrêter la colonisation durant trois ou quatre mois", dans le but "de parvenir à un accord de paix dans trois ou six mois", dans un entretien pour la télévision israélienne qui doit être diffusé samedi.

Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a pour sa part prévenu à plusieurs reprises qu'il se retirerait des négociations en cas de relance de la colonisation.

L'Union européenne a également appelé jeudi à "une extension du moratoire décidé par Israël", réitérant leur demande d'un "arrêt complet de toute violence".

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