Avec leurs turbans sur la tête, les mollahs sont le symbole de l’autoritarisme en Iran. Dignitaires politiques et religieux, ils sont la cible des contestataires. Un défi a été lancé sur les réseaux sociaux, faire tomber leurs turbans en pleine rue et les ridiculiser parfois jusque dans le métro. Les auteurs sont de jeunes hommes, des enfants ou des femmes qui souhaitent montrer que la peur a changé de camp.300 morts depuis le début de la contestationUne image forte, au sens politique. "Tout comme eux, qui ont rendu l’espace public dangereux pour les femmes non voilées, les mollahs aussi auront un risque de fréquenter l’espace public", soutient Azadeh Kian, professeure de sociologie à l'université Paris Cité. Au-delà de leurs turbans, ils sont physiquement pris à partie en pleine rue. Des faits impensables il y a seulement deux mois, mais la contestation ne faiblit pas depuis la mort de Mahsa Amini. Selon une ONG, les contestations auraient fait 300 morts, 2 000 manifestants seraient emprisonnés.Voir cette publication sur InstagramUne publication partagée par franceinfo (@franceinfo)