Ils semblent chaque jour de plus en plus nombreux et déterminés. Chaque emprisonnement, chaque décès ne fait qu’attiser la haine des manifestants pour leur dirigeant. Jeudi 3 novembre, ils commémoraient la mort d’une jeune iranienne, survenue il y a 40 jours, qui avait osé enlever son voile pour protester. Un poste de police a été incendié. Le rassemblement s’est terminé dans la violence.Sept civils ont été tués en moins de deux moisCinquante jours après le début du mouvement, la colère se propage et la répression monte aussi d’un cran. Sur une vidéo filmée il y a quatre jours à Téhéran (Iran), un jeune homme se fait ruer de coups par 12 policiers anti-émeutes. L’un d’eux l’achève à bout portant puis un autre roule sur son corps avec une moto. Sept civils ont été tués en moins de deux mois. "Cette demande d’un état moderne, démocratique et laïque, c’est une demande profonde de la société iranienne", précise Thierry Coville, spécialiste de l’Iran. Certains jeunes défient ouvertement le pouvoir religieux en faisant tomber le turban des chefs religieux dans la rue.