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Dans "Fenêtre sur l'Iran, le cri d'un peuple bâillonné", Mahnaz Shirali raconte le pays à travers les réseaux sociaux

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Iran : "fenêtre sur l'Iran, le cri d'un peuple bâillonné", Mahnaz Shirali raconte l'Iran depuis les réseaux sociaux
Iran : "fenêtre sur l'Iran, le cri d'un peuple bâillonné", Mahnaz Shirali raconte l'Iran depuis les réseaux sociaux Iran : "fenêtre sur l'Iran, le cri d'un peuple bâillonné", Mahnaz Shirali raconte l'Iran depuis les réseaux sociaux (France Info)
Article rédigé par franceinfo - Patricia Loison
France Télévisions

Sociologue et politologue, Mahnaz Shirali est l'autrice de "Fenêtre sur l'Iran, le cri d'un peuple bâillonné". Son enquête sociologique se fonde en partie sur les réseaux sociaux et donne à voir une autre réalité de l'Iran.

Mahnaz Shirali, sociologue et politicologue, est l'autrice du livre Fenêtre sur l'Iran, le cri d'un peuple bâillonné aux éditions Les Pérégrines. Elle est l'invitée du 23 heures, mercredi 28 avril. Une partie de son enquête se passe sur les réseaux sociaux, l'autrice met en lumière une autre réalité de la situation politique et économique de l'Iran. "La vérité de la vie des Iraniens est très différente par rapport à ce qu'on voit dans les infos, les négociations. Aujourd'hui il y a une crise économique sans précédent et les Iraniens souffrent", rapporte Mahnaz Shirali.

"Il n'y a pas d'oreilles pour entendre ça dans les sociétés libres et démocratiques"

"Les Iraniens souffrent. Les négociations avec les Américains, c'est le dernier de leurs soucis", explique l'autrice. Sur les réseaux sociaux, Mahnaz Shirali observe une grande partie de supporters de Trump, "ils pensaient que Trump allait affaiblir son régime, ce qu'il a fait, mais ils espéraient que le régime tombe. C'était un faux espoir mais aujourd'hui ils ont peur de Biden, ils ont peur qu'il fortifie les ayatollahs". L'autrice explique que "la vie sociale est totalement étouffée, il n'y a pas de projet social, les nouveaux membres de la société et les jeunes ne peuvent pas s'intégrer". La jeunesse iranienne s'exprime sur les réseaux sociaux par le biais de pseudonymes pour éviter les risques d'emprisonnement. "Je fais mon travail de sociologue, je raconte ce que je vois, je raconte ce que j'observe mais ce qui me désespère c'est qu'il n'y a pas d'oreilles pour entendre ça dans les sociétés libres et démocratiques tellement la réalité est différente".  

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