La colère des femmes gronde en Iran, vendredi 7 octobre. Sur une image, des lycéennes font un doigt d’honneur aux autorités religieuses. Un geste qui stupéfie leurs parents, mais aussi leurs professeurs. D’autres piétinent en souriant le visage du guide suprême. Elles déchirent ensuite la photo, un geste inimaginable il y a encore quelques semaines dans le pays. La nouvelle génération n’a pas peur de mourir pour exprimer ses idées. Une chanson symboliqueNika Shakarami avait 16 ans et prenait plaisir à poser sans son voile, symbole d’oppression. Le 20 septembre, elle est partie manifester à Téhéran (Iran), au nom de sa liberté. Elle n’est jamais rentrée. Selon sa mère, elle est morte de plusieurs blessures à la tête. Sarina Esmailzadeh, 16 ans, elle, a succombé à des coups de matraques, selon une ONG. "Nous les femmes, on n'a pas le droit d’assister à un match dans un stade, c’est pourtant tellement banal", défendait Sarina.Shervin Hajipour, chanteur, est devenu la voie de ses révoltées. Il compose ses chansons avec les slogans des manifestants. Il a été arrêté, puis forcé à se taire. Sa chanson est cependant entonnée partout malgré la répression.