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Contestation en Iran : les Gardiens de la révolution proclament la fin de la "sédition"

Aucune manifestation antirégime n'a été rapportée durant la journée de mercredi, tandis que des rassemblements de soutien au pouvoir ont eu lieu dans plusieurs villes.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des manifestants antirégime à Téhéran (Iran), le 30 décembre 2017. (STRINGER / AFP)

"Aujourd'hui, nous pouvons annoncer la fin de la sédition" : c'est ce qu'a déclaré, mercredi 3 janvier, le chef des Gardiens de la révolution, l'armée d'élite iranienne aux ordres l'ayatollah Ali Khamenei, après une semaine de contestation dans le pays. Un mouvement qui faiblit : aucune manifestation antirégime n'a été rapportée durant la journée de mercredi, après une première journée calme mardi, alors que les réseaux sociaux Telegram et Instagram sont bloqués par les autorités.

Le chef des Gardiens de la révolution, le général Mohammad Ali Jafari, a minimisé l'ampleur du mouvement, soutenant que le nombre de manifestants antirégime n'avait "pas dépassé les 15 000 sur l'ensemble du pays". Selon lui, "un grand nombre de fauteurs de troubles, au centre de la sédition, ont reçu une formation de la contre-révolution", une référence aux Moudjahidine du peuple, principale formation de l'opposition en exil. Et des milliers de personnes ont été "entraînés" par les Etats-Unis pour "fomenter des troubles en Iran".

Démonstration de force du régime

L'ayatollah Ali Khamenei a de son côté accusé les "ennemis" de l'Iran de porter atteinte au régime, sans les nommer, alors que le président Hassan Rohani a lui parlé d'une "petite minorité" de contestataires. Ce dernier a demandé à Emmanuel Macron de prendre des mesures contre les activités des Moudjahidine du peuple, basés en France. Alors que les manifestants antigouvernementaux se faisaient rares, des dizaines de milliers de personnes ont défilé, mercredi, en soutien au pouvoir iranien. Munis de banderoles dénonçant les "fauteurs de troubles", ils ont repris des slogans en faveur du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, et crié "Mort à l'Amérique" ou "Mort à Israël".

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