Iran: Obama hausse le ton
Si Téhéran n'infléchit pas son attitude sur le nucléaire d'ici septembre, "nous devrons prendre d'autres mesures"Si Téhéran n'infléchit pas son attitude sur le nucléaire d'ici septembre, "nous devrons prendre d'autres mesures"
"Nous n'allons pas attendre indéfiniment et permettre le développement d'armes nucléaires, la violation de traités internationaux", a dit le président américain lors d'une conférence de presse à la fin du sommet du G8 en Italie.
Il a néanmoins souligné qu'il n'avait pas été dans les intentions du sommet d'imposer de nouvelles sanctions à Téhéran.
"Nous réévaluerons la position iranienne" lors du prochain sommet du G20 en septembre aux Etats-Unis, a précisé Barack Obama.
"La communauté internationale a dit qu'il y avait une porte" permettant un dialogue, que l'Iran "peut la franchir afin de faire baisser les tensions et se joindre pleinement" au concert des nations, a-t-il expliqué. "Si l'Iran choisit de ne pas franchir cette porte", alors les pays membres du G8 devront s'en préoccuper et "je pense que de nombreux autres pays diront (aussi) que nous avons besoin de franchir des étapes supplémentaires", a déclaré le président des Etats-Unis.
En dépit d'injonctions de l'ONU à stopper son programme d'enrichissement d'uranium, la République islamique le poursuit, affirmant qu'il n'a qu'un but civil. Les Occidentaux sont convaincus de ses fins militaires. L'Iran a fait de ce dossier un enjeu patriotique.
Le président américain est également a évoqué les événements survenus en Iran après la réélection controversée de Mahmoud Ahmadinejad. "Nous restons sérieusement préoccupés par les événements terribles autour de l'élection présidentielle" en Iran, a-t-il dit.
"Ce à quoi nous sommes parvenus est exactement ce que nous voulions: une déclaration d'unité et une condamnation forte du traitement terrible de manifestations pacifiques (...) et la condamnation de certains comportements qui violent les normes internationales de base", a souligné le président américain.
Concernant ces normes, il a cité "des attaques d'ambassades, l'arrestation de personnels diplomatiques, des entraves faites aux journalistes".
"Nous avons eu un consensus sur cette déclaration, incluant la Russie", a-t-il insisté.
Le mouvement de contestation de la présidentielle s'est essoufflé à Téhéran face à la répression et à l'intransigeance des autorités. Un mois après, il n'a cependant pas disparu.
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