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Iran : des élections pour guider le pays après la levée des sanctions

Les Iraniens votent ce vendredi pour un double scrutin. Il s’agit de renouveler le Parlement et de choisir les religieux de l’Assemblée des experts, deux institutions pour le moment aux mains des conservateurs.
Article rédigé par Isabelle Labeyrie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Un double scrutin vital à la poursuite de la politique d'ouverture du président Rohani, qui espère renforcer son pouvoir face aux conservateurs © Reuters Photographer)

Sept mois après l'accord sur la levée progressive des sanctions contre Téhéran, près de 55 millions d'Iraniens sont appelés à voter ce vendredi. Ils élisent les 290 députés du Parlement et les 88 membres de l'Assemblée des experts, chargée de choisir et au besoin de démettre "le Guide suprême". 

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Deux grands courants sont face à face : d'un côté, les conservateurs et de l'autre les réformateurs, partisans de l'actuel président modéré, Hassan Rohani.

​Chaque camp compte sur une forte participation pour se donner un minimum de légitimité : le reportage en Iran d'Isabelle Labeyrie

Jusqu’aux dernières heures de la campagne, Ali Rihampour s’est dépensé sans compter pour convaincre les Iraniens d’aller voter. Partisan du camp réformateur, il défend le bilan du président Rohani, l’accord sur le nucléaire et la levée des sanctions.

"Il y a 3 ans, si on n’était pas allé voter, Hassan Rohani ne serait pas devenu président. On ne vous aurait pas acheté 118 avions à vous les Français. Et Peugeot ne serait pas revenu en Iran !"

"Tout ce qu’on veut, c’est redonner de l’espoir aux gens"

Plusieurs milliers de candidats réformateurs n’ont pourtant pas eu le droit de se présenter. La sphère politique reste sous l’influence des ultra-conservateurs. Negar, 35 ans, commente cet état des lieux, sans illusion. "Ce pays, c’est comme une dictature, même si on a des gens éclairés. C’est vrai, on a réussi à négocier cet accord, c’est bien. Mais vous avez vu tous ceux qui le rejettent ? Ils ont manifesté, ils ont redit 'mort à l’Amérique'".  

"Quels que soient ceux qui prendront le pouvoir, ça ne changera pas"
 

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