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Nucléaire iranien : les sanctions contre l'Iran progressivement levées

L'accord historique sur le nucléaire iranien, signé en juillet entre Téhéran et les grandes puissances occidentales, entre en vigueur ce dimanche. En échange d'une limitation du programme nucléaire, les sanctions internationales qui frappent le pays doivent être progressivement levées.
Article rédigé par Isabelle Labeyrie
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
  (Les sanctions vont être progressivement levées contre l'Iran à compter de ce dimanche. © Maxppp)

C'est aujourd'hui qu'entre en vigueur l'accord sur le nucléaire iranien, un accord historique signé le 14 juillet dernier à Vienne entre Téhéran et les grandes puissances occidentales. Le délai de trois mois était prévu dans les textes, pour laisser le temps au Congrès américain et aux députés iraniens de donner leur feu vert. En échange d'une limitation du programme nucléaire iranien, les sanctions internationales qui frappent le pays vont donc être progressivement levées. Même si le processus va durer encore au moins 10 ans.

Ce dimanche, la phase 1 est donc enclenchée avec la mise en place de mesures concrètes. En tout cas sur le papier. Si l'Union européenne lève officiellement ses sanctions contre l'Iran, dans les faits il faudra attendre que l'AIEA, l'Agence internationale de l'énergie atomique, ait terminé ses inspections. Il faudra attendre également qu'elle produise son rapport (ce sera à la mi-décembre) pour dire que l'Iran respecte les termes du contrats et ne cherche pas à donner une dimension militaire à son programme nucléaire. C'est uniquement lorsque l'AIEA aura livré ses conclusions que les sanctions européennes qui paralysent les banques, les groupes pétroliers ou gazier, ou qui bloquent les avoirs iraniens de l'étranger seront levées.

Long processus

Phase 2, il faudra ensuite lever les sanctions imposées par le conseil de sécurité des nations Unies à partir de 2006. Et là encore, il faudra attendre... au moins 10 ans. Le temps de prouver que l'Iran a bien réduit son parc de centrifugeuses, qu'il a commencer à réduire son stock d'uranium enrichi en en transférant une partie dans un autre pays; peut-être la Russie.

Pour l'instant les termes de l'accord ne sont pas remis en cause, malgré quelques accrocs comme un tir de missile de moyenne portée la semaine dernière, un tir capable d'emporter une charge nucléaire. Les occidentaux n'ont pas voulu en faire un casus belli, jugeant qu'il s'agissait surtout d'un signal sur la scène intérieure. Car il y a encore en Iran beaucoup d'opposants à cet accord sur le nucléaire.

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