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Irak : un ministre affirme que des Yézidis ont été enterrés vivants

Selon le ministre irakien des Droits de l’homme, au moins 500 Yézidis ont été tués par les djihadistes de l’Etat islamique. Certains ont été enterrés vivants et 300 femmes enlevées pour en faire des esclaves.
Article rédigé par Elise Delève
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Une famille de yézidis réfugiée © Reuters)

Mohamed Chia al Soudani, ministre irakien des Droits de l’homme dit avoir la preuve que des membres de la minorité yézidie ont été enterrés vivants par les djihadistes de l’Etat islamique (El). Selon lui, en tout, 500 yézidis ont été tués depuis le début de l’offensive de l’El.

"Nous disposons de preuves évidentes obtenues auprès de Yazidis ayant fui Sinjar et de certains ayant échappé à la mort, mais aussi à partir d'images de scènes de crimes qui montrent de manière incontestable que les bandes de l'Etat islamique ont exécuté au moins 500 Yazidis après s'être emparés de Sinjar ", a-t-il indiqué à Reuters. "Certaines victimes, dont des femmes et des enfants, ont été enterrées vivantes dans des fosses communes éparpillées dans et autour de Sinjar ".

 

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300 femmes enlevées

Selon le ministre, 300 femmes ont également été enlevées pour en faire des esclaves. "Nous avons parlé à certains Yazidis qui ont fui Sinjar. Nous avons des dizaines de témoignages décrivant des scènes douloureuses de combattants de l'Etat islamique arrivant et arrachant les filles à leurs familles pour s'en servir d'esclaves ", a-t-il dit.

 

Certaines femmes ont été enfermées "dans un commissariat de Sinjar ", et d’autres ont été transférées "dans la ville de Tal Afar ". Mohamed Chia al Soudani craint "qu'ils les emmènent à l'extérieur du pays ". Le but de ces déclarations paraît d'inciter les Etats-Unis et d'autres pays occidentaux à agir concrètement en soutien aux autorités de Bagdad. Au-delà de l’aide humanitaire, ce ministre veut que "la communauté internationale adopte une position ferme contre l'Etat islamique pour parvenir à un consensus sur une décision légitime de déclencher une guerre contre l'Etat islamique ".

Anthony Chamon, co-président des Yézidis a vu la vidéo où les enfants ont été déterrés et parle de "crime contre l'humanité"

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