Irak : le Conseil de sécurité "scandalisé", mais sans solution
Sur demande de la France, le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni en urgence ce jeudi soir pour discuter de la situation en Irak. Les djihadistes gagnent de plus en plus de terrain, faisant fuir des milliers de personnes. Mais rien de concret n’est sorti de cette réunion d’une heure et demi. Le Conseil a condamné les attaques des djihadistes irakiens de l’Etat islamique et a appelé la communauté internationale à soutenir le gouvernement irakien.
"Les membres du Conseil de sécurité appellent la communauté internationale à soutenir le gouvernement et le peuple d'Irak et à faire tout ce qui est possible pour contribuer à atténuer les souffrances de la population affectée par le conflit en cours en Irak ", a déclaré l'ambassadeur britannique Mark Lyall Grant, qui préside en août le Conseil de sécurité. Ils condamnent les persécutions menées contre des minorités, estimant qu'elles "peuvent constituer des crimes contre l'humanité " et exhortent "toutes les parties à faciliter la livraison de l'aide humanitaire ".
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Déjà des frappes ?
Dans une déclaration unanime, les 15 pays membres du Conseil se déclarent "scandalisés " par le sort des milliers de Yazidis et de chrétiens chassés par l'Etat islamique et qui ont besoin "d'aide humanitaire urgente ". Les Etats-Unis et la France se sont déjà dit prêts à apporter leur soutien. Les Etats-Unis envisagerait même des frappes aériennes.
Pendant la réunion Conseil, un responsable kurde a jeté le doute. Il affirmait que les frappes américaines avaient déjà commencé. "Les F-16 ont d'abord pénétré dans l'espace aérien de l'Irak au cours d'une mission de reconnaissance et prennent pour cible à présent l'Etat islamique à Gwer, dans la région de la ville de Sinjar ", dans le nord de l’Irak, a-t-il dit.
Les Etats-unis, via le compte Twitter du porte-parole du ministère de la Défense, ont catégoriquement démenti. Après le Conseil de sécurité de l’ONU, un ambassadeur irakien de l’ONU a appuyé le démenti américain, en indiquant qu’"aucune frappe n'avait encore été menée ".
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