: Vidéo Grèce : rassemblement de soutien aux dirigeants néonazis arrêtés
Interpellés ce matin, les cinq dirigeants du parti Aube Dorée sont auditionnés à Athènes, où des dizaines de leurs partisans sont venus réclamer leur libération.
Les autorités grecques ont frappé un grand coup samedi 28 septembre contre le parti néonazi Aube dorée en arrêtant son chef historique et plusieurs députés, dix jours après le meurtre d'un musicien antifasciste par un membre de ce parti. Le vaste coup de filet, qui se poursuivait samedi après-midi, survient alors que la Grèce en crise poursuit ses négociations avec ses créditeurs et s'apprête à prendre la présidence tournante de l'Union européenne. La police antiterroriste grecque a notamment arrêté le dirigeant et député d'Aube dorée, Nikos Michaloliakos, fondateur du parti en 1980, ainsi que quatre autres députés de la formation néonazie (sur un total de 18).
Répondant à un appel à protester contre une "décision illégale", relayé sur le site internet du parti, quelques centaines de sympathisants d'Aube dorée étaient rassemblés depuis la fin de la matinée devant les locaux de la police grecque, où se trouvaient les suspects. Au milieu d'une marée de drapeaux grecs, ils ponctuaient leur attente du cri de ralliement du parti, "Sang, honneur, Aube dorée", sous la surveillance des forces anti-émeutes. "Aube dorée est toujours là, elle ne recule pas, on ne met pas en prison ses idées. On se battra jusqu'à la fin", déclarait parmi eux Artemis Matheopoulos, député d'Aube dorée.
Pour sa part, le gouvernement a également affiché sa détermination: "Notre démocratie est forte et nos institutions fonctionnent(...) Si ceux qui ont été arrêtés sont jugés, le procès sera équitable", a assuré le ministre de la Justice Charalambos Athanassiou, à la sortie d'un entretien avec le Premier ministre Antonis Samaras. Avant son départ pour Washington, ce dernier, leader d'une coalition conservateurs-socialistes, a réagi aux événements par trois mots, selon des sources gouvernementales: "Justice, stabilité, pas de nouvelle élection".
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