Plan d'aide à la Grèce : Alexis Tsipras annonce un référendum

À quelques heures de la reprise des négociations entre la Grèce et ses créanciers, Alexis Tsipras a annoncé dans la soirée de vendredi 26 juin lors d'un discours solennel, l'organisation d'un référendum le 5 juillet prochain. "Peuple de Grèce, le chantage et l'ultimatum est de nous faire accepter une austérité dure, dégradante, sans fin et sans aucune perspective de jamais nous rétablir socialement et économiquement. Je vous invite donc à décider de façon souveraine et fière, comme l'histoire des Grecs le commande", a déclaré le Premier ministre grec.

Des réactions mitigées

L'espoir d'un accord entre la Grèce et ses créanciers n'a donc pas abouti. Hier, les partenaires européens ont proposé une nouvelle offre qu'ils jugeaient généreuse de plusieurs milliards d'aide contre une baisse des retraites, une baisse des salaires des fonctionnaires, et une hausse de la TVA. Des propositions insupportables pour Alexis Tsipras. Ce matin à Athènes, les réactions étaient partagées. "On ne veut pas de nouvelles mesures d'austérité", confiait une Grecque au micro de France 3. "On sera mieux en dehors de l'Union européenne", surenchérit un Athénien. "On n'a pas d'autres choix que de voter oui. Si on sort de l'Union, c'est comme se pendre", estime une troisième.
Ce matin, les files d'attente étaient longues devant les banques. La Grèce doit rembourser le 30 juin près d'1,5 milliard d'euros. Sans argent frais, elle risque le défaut de paiement.