La Grèce avait un plan pour riposter contre les créanciers en cas d'échec des négociations
Ce plan prévoyait des nationalisations et des enquêtes anticorruption visant des entreprises allemandes, et visait à faire payer aux créanciers un possible échec des négociations.
Quand les tensions entre la Grèce et ses créanciers faisaient encore planer la menace d'un rupture de négociations et d'un Grexit, le pays préparait ses arrières, affirme, samedi 1er août, le journal grec Efimerida Ton Syntakton. Le quotidien révèle qu'Athènes prévoyait notamment des nationalisations et une vague d'enquêtes anti-corruption visant spécifiquement les entreprises allemandes, pour "accroître le coût de la rupture" pour les créanciers.
Tsipras reconnaît l'existence d'un "plan de défense"
Pour le quotidien, qui cite des sources gouvernementales, ce plan était une façon d'appliquer "une pression défensive" contre les créanciers. Il incluait la nationalisation de la société OPAP, détenant le monopole des jeux et privatisée en 2013, en plus des recettes de péage provenant des autoroutes et du plus grand pont du pays. La lutte contre la corruption aurait ciblé spécifiquement plusieurs sociétés allemandes actives en Grèce, comme Siemens, Lidl ou Allianz.
Le gouvernement grec n'a pas commenté ces révélations, samedi, mais, la veille, le Premier ministre Alexis Tsipras avait affirmé devant le Parlement grec avoir demandé à son ancien ministre des Finances, Yanis Varoufakis, de préparer "un plan de défense" si le pays était contraint à sortir de l'euro sous la pression de l'Allemagne.
Lundi, une controverse avait éclaté en Grèce quand la presse avait affirmé que Varoufakis préparait, quand il était encore un poste, un plan B en cas de faillite des banques grecques, pour mettre en place un système bancaire parallèle.
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