Grèce : Auschwitz, 11-Septembre, gay pride… un secrétaire d'Etat doit démissionner après des propos douteux
Dimitris Kammenos venait tout juste d'être nommé secrétaire d'État aux Infrastructures.
Premier couac pour le gouvernement Tsipras II. A peine formé, l'un de ses membres a été poussé à la démission, mercredi 23 septembre, en raison de ses propos plus que douteux visant les juifs et les homosexuels.
Dimitris Kammenos, issu du parti de droite souverainiste Anel, avec lequel Alexis Tspiras a reformé une coalition gouvernementale après sa victoire électorale dimanche, a annoncé sa démission du poste de secrétaire d'État aux Infrastructures en indiquant vouloir ainsi permettre "le bon fonctionnement du nouveau gouvernement" au nom de "l'intérêt du pays".
Thèses complotistes autour du 11-Septembre
Dimitris Kammenos fait les frais de ses propos polémiques. En juin, sur Facebook, il avait notamment comparé le plan de redressement proposé par les créanciers européens au camp d'extermination d'Auschwitz. Un ancien député de gauche, Petros Tatsopoulos, a aussi retweeté mercredi un message de Dimitris Kammenos datant de 2013, dans lequel celui-ci assurait que 2 500 juifs employés au World Trade Center étaient absents du travail le 11 septembre 2001, soutenant ainsi la thèse d'un complot sioniste derrière cet attentat. Selon l'hebdomadaire To Vima, il avait également jugé "pathétique" la gay pride grecque, en juin.
La controverse sur sa nomination avait enflé toute la journée, contraignant Alexis Tsipras à intervenir alors qu'il participait à Bruxelles au sommet d'urgence sur les migrants.
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