Crise grecque : "La France peut être le plus petit dénominateur commun entre les pays européens", selon Nathalie Saint-Cricq
La responsable du service politique de France 2 a répondu à vos questions sur l'attitude et la marge de manœuvre de la France dans la crise grecque.
Après le choc de la victoire du "non" au référendum, les chefs d'Etat ou de gouvernement de l'Eurozone se réunissent, mardi 7 juillet, pour un sommet extraordinaire sous tension à Bruxelles (Belgique). Quelques heures avant, c'est une réunion de l'Eurogroupe (les ministres des Finances) qui a permis d'y voir un peu plus clair sur le calendrier des prochains jours, à défaut d'esquisser des réponses à la crise.
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En prenant la parole aux côtés d'Angela Merkel, lundi soir, François Hollande a tenté de montrer une certaine unité du couple franco-allemand dans la gestion de la crise grecque. Quelle marge de manœuvre pour la France ? La responsable du service politique de France 2, Nathalie Saint-Cricq, a répondu aux questions des internautes sur francetv info.
Sur la position de François Hollande dans le dossier grec
François Hollande a-t-il une carte à jouer pendant les négociations ? Pour Nathalie Saint-Cricq, la France "peut être le plus petit dénominateur commun entre les différents pays européens". "La France a pour tâche de faire pression sur les Grecs afin qu'ils fassent de nouvelles propositions qui soient acceptables pour les Allemands et le reste des partenaires européens avec une marge de manœuvre plutôt limitée".
"Toutefois, par deux fois, en annonçant le référendum sans préavis vis-à-vis de François Hollande, et en déclarant à la télévision grecque mercredi dernier qu'il rejetait les dernières propositions de l'Europe, Alexis Tsipras a mis François Hollande dans une situation difficile", rappelle-t-elle.
A propos de la venue d'Alexis Tsipras à Strasbourg
Le Premier ministre grec se déplacera, mercredi 8 juillet, à Strasbourg, pour s'exprimer devant le Parlement européen. Cherche-t-il ainsi à court-circuiter les ministres et chefs d'Etat en rencontrant directement les députés ? "Le fait de s'adresser directement aux eurodéputés est un très bon coup politique, si l'on veut voir le petit côté des choses, explique Nathalie de Saint-Cricq. Mais c'est aussi et surtout une démarche totalement légitime, qu'on ne peut résumer à la volonté de court-circuiter les dirigeants européens."
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