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Crise grecque : "La France peut être le plus petit dénominateur commun entre les pays européens", selon Nathalie Saint-Cricq

La responsable du service politique de France 2 a répondu à vos questions sur l'attitude et la marge de manœuvre de la France dans la crise grecque.

Article rédigé par franceinfo
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Angela Merkel et François Hollande face à la presse, à l'issue d'un entretien à l'Elysée sur la Grèce, le 6 juillet 2015. (BERTRAND GUAY / AFP)

Après le choc de la victoire du "non" au référendum, les chefs d'Etat ou de gouvernement de l'Eurozone se réunissent, mardi 7 juillet, pour un sommet extraordinaire sous tension à Bruxelles (Belgique). Quelques heures avant, c'est une réunion de l'Eurogroupe (les ministres des Finances) qui a permis d'y voir un peu plus clair sur le calendrier des prochains jours, à défaut d'esquisser des réponses à la crise. 

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En prenant la parole aux côtés d'Angela Merkel, lundi soir, François Hollande a tenté de montrer une certaine unité du couple franco-allemand dans la gestion de la crise grecque. Quelle marge de manœuvre pour la France ? La responsable du service politique de France 2, Nathalie Saint-Cricq, a répondu aux questions des internautes sur francetv info. 

Sur la position de François Hollande dans le dossier grec

François Hollande a-t-il une carte à jouer pendant les négociations ? Pour Nathalie Saint-Cricq, la France "peut être le plus petit dénominateur commun entre les différents pays européens". "La France a pour tâche de faire pression sur les Grecs afin qu'ils fassent de nouvelles propositions qui soient acceptables pour les Allemands et le reste des partenaires européens avec une marge de manœuvre plutôt limitée". 

"Toutefois, par deux fois, en annonçant le référendum sans préavis vis-à-vis de François Hollande, et en déclarant à la télévision grecque mercredi dernier qu'il rejetait les dernières propositions de l'Europe, Alexis Tsipras a mis François Hollande dans une situation difficile", rappelle-t-elle. 

A propos de la venue d'Alexis Tsipras à Strasbourg

Le Premier ministre grec se déplacera, mercredi 8 juillet, à Strasbourg, pour s'exprimer devant le Parlement européen. Cherche-t-il ainsi à court-circuiter les ministres et chefs d'Etat en rencontrant directement les députés ? "Le fait de s'adresser directement aux eurodéputés est un très bon coup politique, si l'on veut voir le petit côté des choses, explique Nathalie de Saint-Cricq. Mais c'est aussi et surtout une démarche totalement légitime, qu'on ne peut résumer à la volonté de court-circuiter les dirigeants européens."

"Il serait prématuré d'analyser toute la démarche d'Alexis Tsipras aujourd'hui, rappelle la journaliste politique. Comme dans toute négociation tendue, dans tout bras de fer politique, c'est à la fin, et sur les résultats, que l'on pourra juger." 

Sur les dissensions au sein de la droite française

Alain Juppé pour une sortie de la Grèce de l'euro, François Fillon contre : la droite française se divise sur la question. Pour Nathalie Saint-Cricq, "plusieurs éléments se mêlent dans les différentes prises de position des leaders des Républicains : un attachement plus ou moins marqué à l'Europe, la volonté de ne pas se couper de l'opinion, qui redoute d'avoir à payer pour la Grèce, et enfin une hostilité plus ou moins grande à ce que représente Syriza. Ces trois éléments expliquent les variations des prises de position de François Fillon et Alain Juppé."

Comment expliquer les timides prises de position de Nicolas Sarkozy ? "Après avoir laissé entendre qu'il valait mieux lâcher les Grecs pour sauver la zone euro, il attend l'issue du Conseil européen et devrait prendre position mercredi", explique Nathalie Saint-Cricq. Surtout, il "attend de voir comment François Hollande se sort de cette passe difficile." 


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