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Gaza : la trêve rompue, les États-Unis accusent le Hamas

Le cessez-le-feu annoncé jeudi soir dans la bande de Gaza est quasiment mort-né vendredi matin, après qu'Israël a dénoncé une attaque du Hamas. Les États-Unis soutiennent Tel Aviv. Autre conséquence, la délégation palestinienne qui devait participer à des négociations au Caire n'est plus la bienvenue.
Article rédigé par Yann Bertrand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (L'armée israélienne a repris ses tirs contre la bande de Gaza © REUTERS/Baz Ratner)

Les derniers événements au Proche-Orient semblent avoir rapproché Israël et son allié américain, aux liens quelque peu distendus depuis le début du conflit contre le Hamas il y a plus de trois semaines. Vendredi matin, l'armée israélienne a annoncé la rupture du cessez-le-feu de 72 heures annoncé jeudi soir, et entré en vigueur quelques heures auparavant seulement. Pour les États-Unis, comme pour le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, pas de doute : le responsable est à chercher du côté palestinien.

Dans un communiqué rédigé à la mi-journée, le secrétaire d'État américain John Kerry a clairement accusé le Hamas d'être à l'origine de la rupture de la trêve. Le mouvement palestinien est accusé d'avoir attaqué des positions israéliennes, et d'avoir possiblement enlevé un soldat. "La communauté internationale doit maintenant redoubler d'efforts pour que disparaissent les tunnels et que cessent les attaques de roquettes des terroristes du Hamas contre le territoire israélien, les souffrances et la mort de civils ", écrit-il.

Les Américains veulent une condamnation forte

Cette ligne avait déjà été définie par Antony Blinken, proche conseiller de Barack Obama, quelques heures avant le communiqué de John Kerry. Sur la chaîne américaine MSNBC, celui-ci a dénoncé une attaque "barbare " et "scandaleuse " du Hamas. "Nous espérons que le reste du monde se joindre à nous pour la condamner ", explique-t-il. Ces prises de parole américaines tranchent avec les réactions des jours précédents, après plusieurs massacres dans la bande de Gaza, et la responsabilité de l'État hébreu mise en cause.

L'Égypte a aussi très mal réagi à la rupture du cessez-le-feu, repoussant les négociations prévues au Caire. Pas de quoi décourager les Palestiniens, qui iront au Caire "quelles que soient les circonstances " a affirmé Mahmoud Abbas. Entre-temps les Palestiniens ont reçu le soutien du roi Abdallah d'Arabie saoudite qui, dans un discours, a fustigé le silence "inexcusable " du monde sur les "crimes de guerre " commis selon lui par Israël. Pendant ce temps, ce vendredi, la barre des 1.500 tués dans la bande de Gaza a été franchie, avec la mort de 72 Palestiniens près de Rafah dans un raid israélien.

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