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La Syrie officiellement mise à l'agenda du G20 par Poutine

Le président russe a proposé aux dirigeants de débattre de la situation en Syrie jeudi lors du dîner.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Vladimir Poutine (à g.) et Barack Obama lors de l'ouverture du sommet du G20 à Saint-Pétersbourg (Russie), le 5 septembre 2013. (G20RUSSIA / AFP)

Le repas promet d'être animé. Le président russe, Vladimir Poutine, a proposé, jeudi 5 septembre, que les Etats du G20 discutent pendant un dîner de la Syrie, acceptant ainsi de mettre officiellement à l'agenda du sommet le thème qui le dominait déjà de facto.

"Certains participants m'ont demandé de donner le temps et la possibilité de discuter d'autres sujets très urgents de politique internationale, en particulier la situation autour de la Syrie. Je suggère de le faire pendant le dîner", a dit Vladimir Poutine, en ouvrant le sommet des plus grandes puissances mondiales, dont il est l'hôte, à Saint-Pétersbourg (Russie). Le président russe est fermement opposé à une intervention militaire en Syrie, au contraire des Etats-Unis et de la France.

Ouverture du G20 en Russie, sur fond de crise en Syrie (Alban Mikoczy / Bruno Vignais / France 2)

Par ailleurs, François Hollande, à son arrivée à Saint-Pétersbourg, a manifesté sa volonté de parvenir à une position européenne commune. Le président français a souligné devant la presse que ses échanges avec le président américain, Barack Obama, qu'il rencontrera vendredi en tête à tête, ou avec Vladimir Poutine viseraient à obtenir "des avancées sur le plan politique". Dans une allusion au veto russe à une intervention militaire contre le régime de Bachar Al-Assad, François Hollande a souhaité ces avancées "même si nous n'avons pas la même réponse pour l'instant par rapport à l'attaque chimique" menée le 21 août près de Damas. Le chef d'Etat français voudrait "que la condamnation que nous portons par rapport à l'attaque chimique qui a été portée par le régime [de Damas] puisse être également manifestée par l'ensemble des Européens".

Rencontre impromptue entre Merkel et Hollande

"Il y a déjà un large consensus sur le plan européen pour dire qu'une attaque chimique est inacceptable", a-t-il observé, même si "les Européens veulent avoir des garanties" sur la "responsabilité" du régime et que "beaucoup attendent notamment [le rapport de] la mission des inspecteurs de l'ONU". Pour François Hollande, il est dès à présent "très important que les Européens qui sont présents au G20 [France, Allemagne, Royaume-Uni, Espagne et Italie] soient ensemble sur la même position de condamner l'utilisation des armes chimiques et de condamner le régime qui les a utilisées".

Pour le reste, a-t-il encore noté, "il y a des pays, comme la France, qui sont en capacité d'intervenir [militairement] et d'autres qui, par leur propre situation ou par leur propre volonté, ne le veulent pas, ne le peuvent pas". Parmi ces pays réticents à s'engager militairement figure l'Allemagne, dont la chancelière Angela Merkel a rendu, jeudi, une visite impromptue à François Hollande, dans la villa réservée à la délégation française sur une île proche de l'ancienne capitale impériale russe. Au cours de cet entretien qui a duré une quinzaine de minutes, il a été question de la Syrie, a indiqué le porte-parole d'Angela Merkel. 

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