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Français et Maliens reprennent Konna, la situation à Diabali toujours confuse

Les forces françaises et maliennes ont repris le contrôle de la ville de Konna, verrou stratégique dans le centre du Mali, vendredi. Les militaires tentent de reprendre Diabali. Dans le même temps, les premiers renforts de la force ouest-africaine continuent d'arriver à Bamako. Par ailleurs, François Hollande doit recevoir dimanche les familles des otages détenus au Sahel.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (A.ROBIN/ECPAD EMA/SIPA)

C'est la prise de Konna
le 10 janvier par les islamistes qui avait déclenché l'intervention de la
France le lendemain. La ville, située dans le centre du pays a été reprise par
l'armée malienne et les militaires français
.

Ces derniers tentent
également de reprendre le contrôle de Diabali. Selon le maire de la ville, les
gouvernementaux ont repris le contrôle de la localité, mais l'information reste
à confirmer. Diabali, à 360 km au nord-est de Bamako,
a été conquise le 14 janvier par les islamistes.

"Pas d'action" à Diabaly affirme la France

Des sources militaires malienne,
on indique que les islamistes ont fui la ville habillés en civil, tôt vendredi
matin en abandonnant leurs armes et leurs munitions. Néanmoins,
les militaires maliens ne sont pas encore entrés dans Diabali.

Le colonel Thierry
Burkhard, porte-parole de l'état-major des armées françaises, affirme de son côté
qu'"aucune action n'a été conduite dans ce secteur" . Il a précisé que
les islamistes s'étaient "imbriqués avec la population pour limiter les
frappes aériennes".

La France monte en puissance

Depuis le 11 janvier,
l'armée française indique avoir effectué 110 sorties aériennes, dont 70 ont
fait l'objet de frappes. Selon le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le
Drian, les combats se sont poursuivis dans la nuit de jeudi à vendredi
"dans différents sites" et les moyens français engagés sont "en
train de monter en puissance"
. Ainsi, 1.800 militaires français étaient
déjà sur le terrain. La France veut au total en déployer 2.500.

La progression des
troupes françaises et maliennes est en partie ralentie parce que les insurgés
ont trouvé refuge chez des civils, expliquent des habitants. Par ailleurs, les
islamistes sont bien armés et offrent une forte résistance grâce, notamment,
aux armes saisies en Libye après la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.

Hollande recevra les familles des otages

La France – qui s'est engagée
à rester au Mali le temps nécessaire –  espère pouvoir assez vite passer le
relais à une force rassemblée par la Communauté économique des Etats d'Afrique
de l'Ouest (Cédéao), la Misma. Les premiers soldats togolais et nigérians sont
arrivés jeudi à Bamako. Les forces tchadiennes et nigériennes, en cours de
regroupement au Niger voisin, y sont attendues.

Un sommet de la Cédéao
consacré au Mali se tiendra samedi à Abidjan. Le ministre
français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, doit y participer pour
demander l'accélération du déploiement de la Misma dans l'ancienne
colonie française.

Par ailleurs, François Hollande doit recevoir dimanche les familles des otages français détenus au Sahel. L'Élysée l'a annoncé dans un communiqué publié vendredi.   

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