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Fabius à l'Onu : priorité au retour des minorités persécutées au Moyen-Orient

Devant le Conseil de Sécurité de l'Onu, le ministre des Affaires étrangères a appelé la communauté internationale à tout faire pour permettre le retour chez elles des minorités du Moyen-Orient persécutées, dénonçant "entreprise barbare d'éradication ethnique et religieuse".
Article rédigé par franceinfo
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  (Laurent Fabius à l'Onu vendredi © REUTERS/Mike Segar)

Le danger est celui d'une disparition totale de ces minorités, a alerté Laurent Fabius vendredi à l'Onu. Le ministre des Affaires étrangères s'adressait au Conseil de sécurité qui tenait une réunion spéciale consacrée aux minorités persécutés par les groupes extrémistes comme Daech. Il a dénoncé une "entreprise barbare d'éradication ethnique et religieuse ".

Le ministre a évoqué non seulement les chrétiens d'Orient mais aussi les Yézidis du Kurdistan irakien ou les Kurdes de Kobané (Syrie). Tous "menacés par ce que j'appelerais le triangle de l'horreur : l'exil forcé, l'asservissement, ou la mort ", a dit le chef de la diplomatie.

Devant le Conseil de Sécurité de l'ONU, qu’il présidait pour l’occasion, Fabius a appelé à faire du retour des minorités déplacées une priorité. A New York pour France info, Charlotte Alix

La France propose un Fonds international d'aide au retour

"Notre mot d'ordre doit être le retour des minorités déplacées (...). Tous les leviers doivent être mobilisés dans ce but " : militaire, humanitaire, politique et judiciaire, a affirmé Laurent Fabius. Pour le ministre français, "la préservation des minorités en Irak et en Syrie doit devenir un des objectifs principaux de l'action militaire de la coalition et des forces locales ", y compris les autorités irakiennes et l'opposition syrienne modérée. La France a notamment proposé de créer un Fonds international d'aide au retour, qui financerait la reconstruction des habitations et des lieux de culte.

Une députée yézidi irakienne a témoigné devant le Conseil du calvaire de sa communauté : les exécutions, les femmes réduites en esclavage, les adolescentes vendues 18 dollars sur les marchés... Et les destructions du patrimoine culturel. Il ne reste qu'environ 400.000 chrétiens en Irak, contre environ 1,4 million en 1987.

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