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Éventuelle intervention au Mali : la France soutiendra indirectement l'opération

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a réaffirmé jeudi que le gouvernement apporterait "un soutien logistique" à une éventuelle intervention militaire dans le nord du Mali, alors que la France est sous le coup d'une menace d'Aqmi de tuer les otages français.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (WAEL HAMZEH Maxppp)

Au lendemain d'un message d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), menaçant de tuer les quatre otages français détenus au Niger, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a déclaré que la France ne changerait pas de position. Paris compte apporter un appui à l'Afrique de l'Ouest pour intervenir contre les islamistes qui contrôlent le nord du Mali.

Pas d'intervention militaire directe

Le ministre de la Défense juge "sérieuse" la menace d'Aqmi sur les otages, tout en affirmant que la situation au Sahel n'était pas "acceptable" et que "nous ne pouvons pas laisser faire ça" .

Cependant, en cas d'intervention, la France n'aura pas un rôle prépondérant selon le ministre de la Défense.   "L'initiative" d'une intervention militaire dans le nord du Mali "revient d'abord aux Africains mais manifestement, c'est en cours de gestation" , a déclaré le ministre sur i-Télé , ajoutant, "la France a dit qu'elle apportera son concours et son soutien, et j'espère que d'autres pays européens agiront de même, mais en soutien logistique pas en intervention directe" .

"Nous voulons sauver nos otages"

Jean-Yves Le Drian a également précisé la forme de l'engagement de la France dans une potentielle intervention. Il s'agira d'envoyer "du matériel mais pas des hommes, du soutien indirect à l'opération" . Et si Aqmi continue à menacer les otages ? Le ministre l'assure : "Nous voulons sauver nos otages et les moyens sont mis en oeuvre pour le faire" .

François Hollande répètera le message à New York

Avec cette déclaration, Jean-Yves Le Drian, ne fait que répéter un message déjà évoqué par François Hollande fin août. Le président de la République avait confié qu'il fallait que les "Africains puissent organiser le soutien au Mali" , tout en considérant que "nous devons apporter toute notre solidarité" .

François Hollande se rendra à l'Assemblée générale de l'ONU à New York la semaine prochaine, avec le même message.

 

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