Union européenne : un sommet pour tenter d'aplanir les désaccords
Les 27 Etats membres de l'Union européenne (UE) se retrouvent jeudi et vendredi à Bruxelles lors d'une réunion cruciale pour l'avenir de la zone euro.
Les dirigeants de l'Union européenne (UE) se préparent jeudi 8 et vendredi 9 décembre à un sommet de tous les dangers, à Bruxelles. Les 27 pays membres ne se sont toujours pas mis d'accord sur la réponse immédiate à apporter à la crise de la dette, et notamment sur la révision des traités voulue à terme pour renforcer la discipline budgétaire des Etats membres.
Intransigeance de l'Allemagne quant à une implication de la Banque centrale européenne (BCE), conditions posées par le Royaume-Uni à une révision des traités... les sujets de discorde ne manquent pas alors que le temps presse. L'agence de notation Standard & Poor's a abaissé mercredi la perspective de l'ensemble de l'UE et face à l'aggravation de la situation, les Etats-Unis s'inquiètent. Le président américain Barack Obama s'est encore entretenu mercredi avec la chancelière allemande Angela Merkel.
• L'Allemagne et la France souhaitent un traité plus strict
Parmi les sujets épineux sur la table : le changement de traité voulu à tout prix par Berlin et Paris. Le couple franco-allemand souhaite graver dans le marbre une nouvelle discipline budgétaire qui passerait notamment par des "règles d'or" pour tous les pays, des sanctions financières quasi-automatiques contre les Etats laxistes et un droit de regard accru de l'UE sur les projets de budgets nationaux.
Cependant, certains pays veulent mettre en place des mesures à court terme, en renforçant les pare-feux financiers de la zone euro. Ils plaident pour accroître les moyens du mécanisme de secours de l'Union monétaire, en permettant à la BCE d'intervenir directement. La France y est favorable, l'Allemagne refuse.
L'idée de ce sommet consiste, au final, à donner des gages à l'Allemagne et à la BCE pour que cette dernière accepte d'intervenir davantage dans la résolution de la crise de la dette. Son président a laissé entendre qu'il pourrait le faire au cas où "un pacte budgétaire" est bien adopté par la zone euro. L'institution de Francfort, qui tient dans la journée sa réunion mensuelle, pourrait baisser ses taux.
• Le Royaume-Uni veut des contreparties
Autre question délicate, le périmètre d'une éventuelle réforme. Cette dernière pourrait n'inclure que les 17 pays de la zone euro. En effet, pour donner son accord à un changement des traités, le Royaume-Uni semble vouloir des contreparties difficilement acceptables par ses partenaires. Paris et Berlin pourraient du coup travailler sur un accord au sein uniquement de la zone euro, au risque d'élargir le fossé en Europe.
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