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Zone euro : pas de retour à la croissance avant 2014

Selon la Commission européenne, la zone euro ne devrait pas sortir du marasme dans lequel elle se trouve avant 2014. L'année 2013 devrait être marquée par une croissance en berne, un chômage de masse et des dérapages budgétaires. La France ne sera pas épargnée avec une croissance de 0,4% en 2013. Une hausse deux fois forte que celle prévue par le gouvernement français.
Article rédigé par Ludovic Pauchant
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Radio France ©REUTERS/Francois Lenoir)

On a connu Bruxelles plus optimiste : ses prévisions
économiques d'automne, communiquées mercredi, sont franchement moroses. Si,
effectivement, la zone euro pourrait sortir de la récession en 2013, sa
croissance économique devrait rester au point mort, pour à peine flirter avec
0,1%.

12% de chômage : un taux record

Il faudra, selon la Commission, attendre 2014 pour renouer
avec un modeste élan de croissanc
e, évalué à 1,4%. Faute d'un regain suffisant,
la zone euro verra son taux de chômage s'envoler à 12%, un niveau record, et sa
dette publique approcher les 94,5%.

Pire, si la situation s'avérait plus défavorable que prévu, " la confiance et les perspectives de croissance en souffriraient ", prévient
la Commission, qui appelle les 27 à "continuer à combiner des
politiques budgétaires saines et des réformes structurelles
" pour "créer
les conditions qui permettront une croissance durable, capable de réduire le chômage
par rapport aux niveaux élevés actuels, qui sont inacceptables
".

Le gouvernement français trop optimiste

Le pessimisme de la Commission européenne n'épargne pas l'Hexagone puisqu'elle
ne prévoit pas pour la France une croissance supérieure à  0,4% en 2013. C'est-à-dire deux fois moins que
prévu par le gouvernement français qui table lui sur... 0,8%.

Tous les pays de la zone euro, y compris la Grèce, devraient
pour autant sortir du cycle de la récession en 2014. A l'exception de Chypre,
qui doit conclure avec la troïka (le FMI, l'Union européenne et la Banque
centrale européenne) un accord sur le plan de sauvetage de son économie.

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