Volcan islandais : fermeture d'aéroports et 500 vols annulés en Europe
Actualisé et retitré à 23h avec les fermetures d'aéroports en Allemagne
On se souvient du chaos provoqué en avril 2010 par l'éruption du volcan islandais Eyjafjöll. Les cendres qui s'étaient dégagées du cratère avaient entraîné la fermeture d’une grande partie de l’espace aérien européen, avec plus de 100.000 vols annulés et huit millions de passagers bloqués.
Entré en éruption samedi, c'est un autre volcan islandais, Grimsvötn, situé sous le glacier Vatnajoekull, qui menace à son tour le ciel européen. Le trafic aérien est fortement perturbé dans plusieurs pays.
En Allemagne, les autorités de la sécurité annoncent la fermeture des aéroports du nord du pays ce mercredi à partir de 5 heures. C'est le cas notamment à Brêmes mais aussi à Hambourg, la deuxième ville du pays. Selon la la Sécurité aérienne allemande, "les aéroports de Berlin pourraient
également être touchés" dans la matinée.
Par ailleurs, la compagnie KLM a déjà annulé une quinzaine de rotations entre le Nord du Royaume-Uni et Amsterdam. British Airways a également suspendu ses liaisons entre Londres et l'Écosse. L'Écosse, où des milliers de passagers sont cloués au sol depuis ce matin, Aer Lingus et Easyjet ayant également décidé d'interrompre le trafic de leurs avions en attendant le passage du nuage de cendres. Il devait survoler le pays entre 6h00 et midi aujourd'hui, selon l'autorité britannique de régulation du trafic aérien (NATS).
Au total, ce sont 500 vols qui ont été annulés aujourd'hui, indique Eurocontrol, l'agence européenne de contrôle du trafic aérien. Sur un total de 29.000 vols prévus. A cause du passage du nuage sur le nord du Royaume-Uni.
Les experts se veulent néanmoins rassurants. Ils estiment qu’il y a peu de risque que l’on revive la paralysie de l’an dernier. Même optimiste du côté des autorités britanniques. Selon le ministre des Transports Philip Hammond, le pays "est beaucoup mieux préparé" que l’an dernier. Les perturbations devraient donc être limitées.
La France pourrait également être concernée par les cendres en suspension d'ici la fin de la semaine. "Les cendres du nuage ne devraient pas toucher la France avant vendredi et à ce jour il n'est pas prévu (...) de fermeture de l'espace aérien français", a de son côté déclaré mardi la ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet.
Le panache du volcan Grimsvötn semble vouloir se calmer au fil des jours. Il est passé sous la barre des 2.000 mètres de hauteur, ce qui "ce qui n'est plus dangereux pour le trafic aérien" assure la cellule de crise islandaise qui prévoit une fin d'éruption pour le week-end prochain.
Cécile Mimaut, avec agences
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