Victoire de l'UMP et succès d'Europe Ecologie
Selon les estimations TNS Sofres-Logica pour Radio France, France Télévisions, Le Monde et Le Point, les listes de l'UMP sortent largement en tête de ce scrutin européen : à un peu plus de 28% des suffrages exprimés, le parti présidentiel n'est qu'à trois points du score de Nicolas Sarkozy lors du premier tour de la présidentielle. L'électorat de droite est donc resté mobilisé et discipliné.
Très mauvais résultat, en revanche, pour le Parti Socialiste de Martine Aubry : avec 16,8%, le PS réalise son plus mauvais score lors d'élections européennes, , après les 14,5% de Michel Rocard en 1994, et échoue à atteindre la barre symbolique des 20%.
Echec aussi, peut-être encore plus cuisant, pour le MoDem de François Bayrou, qui ne recueille qu'à peine 8,5% des suffrages. Le centriste ne peut plus se targuer d'être la troisième force de la vie politique française. Il a probablement
pâti de l'altercation qui l'a opposé jeudi soir sur France-2 à Daniel Cohn-Bendit, lorsqu'il a accusé le leader écologiste de complaisance pour la pédophilie.
La performance de ce scrutin est à mettre au crédit d'Europe-Ecologie : les listes emmenées par Daniel Cohn-Bendit et Eva Joly enregistrent 16,2% des voix, très au-delà de ce qu'annonçaient les sondages. Le rassemblement Europe Ecologie signe le meilleur score réalisé par des écologistes, devant les 10,6%
d'Antoine Waechter en 1989. Daniel Cohn-Bendit et ses amis ont bénéficié de la faiblesse du PS et d'une campagne dynamique, centrée sur les enjeux européens.
Avec 6,5% des voix, le Front national franchit de peu la barre des 5% nécessaire pour obtenir des élus au Parlement européen. Les listes Libertas de Philippe de Villiers et Frédéric Nihous tutoient cette barre, avec un score de 4,8%.
Au sein de la gauche radicale, le Front de gauche de Marie-George Buffet et Jean-Luc Mélenchon (6,3%) devance très légèrement le Nouveau parti anticapitaliste d'Olivier Besancenot (4,8%).
Aucune autre liste n'est en mesure d'obtenir des élus au Parlement de Strasbourg. Ce scrutin européen a été marqué par une abstention record : 59,5% des 44,5 millions électeurs inscrits ont boudé les urnes. Le précédent record datait de 2004 (57,2%).
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