Union européenne : accord de principe des 27 sur le projet de taxe carbone aux frontières
Le Parlement européen doit se prononcer d'ici l'été sur le projet de la Commission. Les 27 arrêteront ensuite leur position finale et engageront des pourparlers avec les eurodéputés pour trouver un accord définitif.
Un premier feu vert pour l'une des priorités de la présidence française du Conseil de l'Union européenne. Les Etats membres de l'UE ont entériné leur feuille de route sur le projet de taxe carbone aux frontières, mardi 15 mars, sans toutefois trancher sur plusieurs modalités clés qui continuent de diviser les 27 et seront débattues ultérieurement.
La Commission européenne avait proposé en juillet d'établir un "mécanisme d'ajustement carbone aux frontières" de l'UE, pour taxer dès 2023 certaines importations au prix du marché carbone européen, en fonction des émissions liées à leur production. Ce dispositif concernerait notamment l'acier, l'aluminium, le ciment, l'engrais ou l'électricité.
Réunis à Bruxelles, les ministres européens des Finances ont approuvé mardi à "une très large majorité" un compromis sur ce texte. Cette "orientation générale" des Etats intervient alors que le Parlement européen doit se prononcer d'ici l'été sur le projet de la Commission. Ensuite, les 27 arrêteront leur position finale et engageront des pourparlers avec les eurodéputés pour trouver un accord définitif.
Les 27 encore très divisés
"C'est une décision majeure pour l'UE", a salué le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire. "Nos efforts pour décarboner nos industries, notre métallurgie, nos cimenteries, nous ne voulons pas les perdre en réimportant des produits largement carbonés et moins chers qui nous livrent une compétition inéquitable", a-t-il plaidé.
Le texte approuvé reprend les propositions de la Commission sur les secteurs concernés par le mécanisme et sur le calendrier. En revanche, les 27 n'ont pas tranché sur le projet de supprimer parallèlement les quotas d'émissions gratuits alloués aux industriels européens pour leur permettre d'affronter la concurrence de pays tiers. Les Etats sont extrêmement divisés sur ce sujet.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.