Taxe carbone aux frontières de l'UE : "On se bat pour y arriver", affirme Clément Beaune
"Il faut encore construire un accord, réunir une majorité d'Etats membres", a déclaré le secrétaire d'Etat chargé des Affaires européennes, qui espère pouvoir aboutir à un accord avant la fin de la présidence française de l'Union européenne.
"On se bat pour, je pense qu'on va arriver" à mettre en place une taxe carbone aux frontières de l’Union européenne, a affirmé le secrétaire d’État chargé des Affaires européennes, Clément Beaune, mardi sur franceinfo. A la veille d'un discours d'Emmanuel Macron devant le Parlement européen sur la présidence française de l'Union européenne, il a rappelé que cette mesure "est un combat politique de cette présidence".
"Il faut encore construire un accord, réunir une majorité d'Etats membres", a-t-il indiqué, tout en admettant qu'"il y a des pays, notamment à l'est de l'Europe, qui [y] sont réticents. Les Allemands se disaient 'si on pénalise des gens qui exportent de Chine, des Etats-Unis vers l'Europe, ils vont peut-être prendre des mesures de rétorsion commerciale à notre égard'", a-t-il ajouté, et "aujourd'hui, on a un accord de principe de l'Allemagne".
"J'étais à Berlin la semaine dernière, je crois qu'on va trouver un compromis franco-allemand sur cette taxe."
Clément Beaune
"Cette taxe carbone aux frontières de l'Europe, ça n'a rien à voir avec la taxe carbone qu'on a connu sur le carburant, etc, je veux rassurer tout le monde, a poursuivi Clément Beaune. C'est très important, parce qu'il peut y avoir cette inquiétude", faisant allusion aux Gilets jaunes.
️ Taxe carbone ➡️ C'est un mécanisme qui permet d’avoir les mêmes critères environnementaux” entre ceux qui produisent en Europe et ceux qui importent des voitures venues d’ailleurs explique Clément Beaune
— franceinfo (@franceinfo) January 18, 2022
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Cette taxe, "c'est un mécanisme qui permet de faire payer les mêmes prix du carbone, les mêmes contraintes environnementales à ceux qui produisent en Europe, comme nos constructeurs automobiles ou nos sidérurgistes, et ceux qui exportent vers l'Europe, a-t-il expliqué. On reste un marché ouvert, mais on doit avoir une taxe pour ceux qui ne sont pas au même niveau que nous."
Pour le secrétaire d’État chargé des Affaires européennes, "le principe" de cette taxe, "c'est que le fabriqué en Europe, le fabriqué en France, ne soit pas pénalisé par son effort légitime de transition environnementale".
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