Pologne : plusieurs centaines de milliers de personnes manifestent à Varsovie contre le gouvernement, selon l'opposition
Pour l'opposition polonaise, il s'agit d'une démonstration de force, à deux semaines des élections législatives. Selon elle, des centaines de milliers de personnes se sont rassemblées, dimanche 1er octobre, au départ d'une grande marche anti-gouvernementale dans le centre de Varsovie. Une grande manifestation de ce type avait déjà été organisée dans la même ville, début juin.
"Environ un million de personnes" ont manifesté, a même affirmé la mairie de Varsovie, dirigée par des représentants de l'opposition. "C'est absolument la plus grande manifestation dans l'histoire de Varsovie", a déclaré à l'AFP Monika Beuth, la porte-parole de la mairie.
"Quand je vois ces centaines de milliers de visages souriants, je sens bien qu'un moment décisif de l'histoire de notre patrie arrive", a lancé au début de la marche Donald Tusk, ancien Premier ministre. Cet ex-président du Conseil européen est devenu le chef du bloc centriste Plateforme civique (PO). C'est lui qui a nommé cette manifestation la "Marche d'un million de cœurs".
Ce rassemblement était destiné à mobiliser des gens venus de tout le pays, gouverné depuis huit ans par des nationalistes eurosceptiques. Dimanche, les dirigeants du PiS, parti populiste nationaliste de Jaroslaw Kaczynski, ont organisé leur propre rassemblement dans la ville de Katowice, dans le sud du pays.
Le parti populiste nationaliste en tête des sondages
En dépit de nombreux conflits avec l'Union européenne et d'accusations d'atteintes à l'Etat de droit, le PiS conserve une avance confortable dans les sondages, avec environ 35% des intentions de vote, selon l'institut de sondages Ibris. La Plateforme civique est en deuxième position, soutenue par 27% des électeurs, selon la même étude.
Cependant, Donald Tusk assure que des sondages commandés par son parti montrent que l'avance du PiS s'est réduite récemment à seulement deux points de pourcentage. "Rien n'est encore joué", a-t-il affirmé, promettant de demander des comptes aux autorités actuelles à l'issue du scrutin. "Beaucoup d'entre eux iront en prison pour vol, pour avoir violé la loi et la Constitution", a-t-il insisté.
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