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Espionnage : la Belgique enquête sur la présence d'un navire russe en mer du Nord

Le gouvernement belge estime que le passage de ce navire dans des zones où se trouvent des infrastructures stratégiques "s'inscrit sans aucun doute dans le contexte plus large de la guerre en Ukraine".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des éoliennes offshore au large des côtes belges, le 20 octobre 2021. (KURT DESPLENTER / AFP)

Après un ballon au-dessus du continent américain, un navire russe au large des côtes du Benelux est suspecté d'espionnage. Le ministre belge de la Mer du Nord, Vincent Van Quickenborne, a annoncé mardi 21 février que le pays avait ouvert une enquête sur les activités de ce bateau repéré en novembre dans des zones où se trouvent des parcs éoliens, des gazoducs sous-marins et des câbles de communication.

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"Nous ne connaissons pas les motivations exactes de ce navire russe, mais ne soyons pas naïfs. Surtout s'il se comporte de manière suspecte à proximité de nos parcs éoliens, de nos gazoducs et câbles de données sous-marins et d'autres infrastructures critiques", a souligné le ministre dans un communiqué. "Nous prenons les mesures nécessaires pour mieux les sécuriser", a-t-il assuré.

Pour le ministre, "le passage de ce navire s'inscrit sans aucun doute dans le contexte plus large de la guerre en Ukraine. Vu le comportement suspect du navire, qui naviguait sans AIS (Automatic Identification System), un système de sécurité obligatoire qui permet de connaître automatiquement l'identité des navires, une enquête a été lancée par le Carrefour d'information maritime", a déclaré le ministre.

Un groupe de travail pour renforcer la protection des infrastructures

Ce navire avait déjà été repéré dans les eaux néerlandaises, a souligné lundi le service de renseignement et de sécurité militaire des Pays-Bas. L'Otan et l'UE ont annoncé le 11 janvier la création d'un groupe de travail conjoint pour renforcer la protection de leurs infrastructures essentielles en Europe face aux menaces de la Russie.

Cette initiative fait suite au sabotage des gazoducs sous-marins Nord Stream l'année dernière. Elle se veut une illustration de la coopération renforcée entre les deux organisations pour répondre aux conséquences de l'invasion de l'Ukraine par Moscou.

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