Atos : "C'est très important que ça reste en Europe", soutient son ancien patron Thierry Breton
"C'est très important que ça reste en Europe", soutient lundi 29 avril sur France Inter Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur et ancien patron d'Atos, alors que le gouvernement souhaite acquérir les activités souveraines du géant de l'informatique. Dimanche, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a en effet annoncé sur LCI avoir envoyé une lettre d'intention au géant de l'informatique français pour acquérir ses activités souveraines.
Thierry Breton affirme que lorsqu'il était à la tête d'Atos il ne voulait pas "que certains de ses actifs partent dans des mains qui n'étaient pas européennes". Il juge cela d'autant plus important que ces "actifs sont très stratégiques pour l'Europe", "très importants pour avoir de la souveraineté dans le traitement de l'information en Europe".
Divergences stratégiques
Thierry Breton rappelle qu'il a dirigé "pendant onze ans" le groupe d'informatique français, aujourd'hui en difficulté financière. Il se targue notamment d'en avoir fait une "entreprise leader dans les domaines les plus critiques, pour le traitement des données". Il assure que lorsqu'il a quitté la tête d'Atos, "il y a plus de cinq ans", l'ex-fleuron de la French Tech était "devenu numéro un en matière de service de cybersécurité en Europe et numéro trois mondial". Il insiste aussi sur le fait que le groupe avait alors "zéro dette nette".
"Elle était devenue numéro un en matière de super calculateur, notamment pour les modélisations de l'arme nucléaire française et numéro 3 mondial (...), elle était numéro un en matière de traitement de données sécurisées."
Thierry Breton, ancien patron d'Atossur France Inter
L'ancien patron d'Atos met certes en avant le fait que l'entreprise "a continué pendant deux ans [après son départ] à être l'une de celles qui performaient le mieux au niveau européen". Mais Thierry Breton dresse ensuite un bilan plus sombre d'Atos. Il évoque ainsi des "divergences stratégiques, des orientations orthogonales" ou encore l'absence de stabilité à la tête du groupe. "Cinq directeurs généraux se sont suivis", regrette-t-il.
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