Derrière la vitre du parloir,celle qui soutient une fois par semaine la jeune étudiante, sa mère,installée en Turquie chez des amis avec ses deux autres enfants.Sevil Sevimli vit dans unecellule avec trois détenues. Poursuivie pour avoirmanifesté le premier mai, et pour s'être intéressée surinternet àun mouvement d'extrême gauche considéré comme terroriste par l'Unioneuropéenne, elle a été arrêtée il y atrois mois. La jeune femme est enlicence "information et communication " de l'université Lyon 2. Elle est venue en Turquie dans le cadre du programmed'échange européen Erasmus. Coincée par sa double nationalitéselon son amie d'enfance Sinem Elmas, étudiante à Saint-Etienne:"Pour la Turquie, elle n'est pas française...Il nous manque le soutien des autorités françaises..."Sevil Sevimli est loin d'êtrela seule dans ce cas. Plus de 700 personnes ont étéarrêtés ces six derniers mois en Turquie sur le même fondement affirme l'unde ses avocats, Ahmet Kiraz. L'instruction de l'affairesemble bouclée. La famille attend maintenant une date de procès. La jeune femme risquejusqu'a 12 ans de prison.