Une nouvelle grève générale était organisée en Grèce mardi pour protester contre la réforme des retraites
15.000 personnes ont manifesté à travers le pays contre cette mesure phare de la cure d'austérité infligée à la Grèce.
A Athènes, il y avait deux défilés, l'un organisé par le parti communiste et l'autre par les deux grandes centrales syndicales, qui s'est terminé sur de brefs affrontements entre jeunes et forces anti-émeutes.
Les manifestants, sensiblement moins nombreux que lors des quatre précédentes grèves générales organisées depuis février, ont marché derrière des banderoles appelant au "Retrait de la réforme des retraites". "Ca ne passera pas", "Feu au FMI" criaient aussi les plus jeunes.
Suivie surtout dans le secteur public et para-public, la grève a affecté le trafic aérien sur les lignes intérieures. Le trafic avec les îles a aussi été perturbé au Pirée, en dépit d'un fort déploiement policier pour prévenir des piquets de grève.
La journée d'action a aussi arrêté les trains et limité les transports urbains avec des arrêts de travail intermittents, tandis que le pays était privé de toute information pendant 24 heures, le syndicat des journalistes s'étant rallié au mot d'ordre.
Les avocats poursuivaient pour leur part jusqu'au 7 juillet une grève qui paralyse la justice.
La réforme du système des retraites doit être soumis au vote du Parlement le 8 juillet. Il impose 40 annuités contre 37 auparavant, prévoit des coupes dans les pensions (7% en moyenne), bannit les départs anticipés et généralise à 65 ans l'âge légale de départ à la retraite.
Le gouvernement socialiste s'est engagé à mettre en oeuvre ces mesures auprès de la zone euro et du Fonds monétaire international en contrepartie du sauvetage financier de la Grèce via des prêts de 110 milliards d'euros sur trois ans.
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