Une journaliste portée disparue après le mystérieux naufrage d'un sous-marin artisanal danois
Le concepteur du "Nautilus", un submersible de 18 mètres de long, est soupçonné d'homicide involontaire et a été placé en détention provisoire. Il nie avoir tué la journaliste.
Qu'est-il arrivé à la journaliste Kim Wall ? Le corps de cette Suédoise n'a toujours pas été retrouvé, deux jours après son embarquement à bord du Nautilus, un sous-marin artisanal danois qui a coulé vendredi 11 août. Celui-ci "a été fouillé et il n'y a pas de corps à bord, vivant ou mort", a annoncé, dimanche, le chef de la police criminelle de Copenhague (Danemark), Jens Moller. Agée de 30 ans, la jeune femme était montée à bord pour rédiger un article sur le concepteur du Nautilus, Peter Madsen.
Comme elle n'était pas rentrée chez elle comme prévu, son petit ami a alerté la police, tôt vendredi. Après des recherches, les autorités ont retrouvé le Nautilus, qui avait disparu dans le détroit d'Öresund, entre le Danemark et la Suède. Peter Madsen a été secouru et le sous-marin a soudainement coulé, peu avant midi. Juste après son sauvetage, le concepteur a déclaré à la presse que son submersible avait rencontré un problème de ballast. Lors de son lancement, il y a neuf ans, le Nautilus était le plus grand sous-marin artisanal du monde, avec ses 18 mètres.
"Une action délibérée à l'origine du naufrage"
Après le renflouage du Nautilus et les fouilles menées à bord, la police danoise accueille avec scepticisme la version de Peter Madsen. "Il semble qu'une action délibérée soit à l'origine du naufrage du sous-marin", a affirmé, dimanche, Jens Moller. Le chef de la police criminelle examine donc l'hypothèse d'un acte volontaire à l'origine du naufrage. Certains médias danois jugent possible que Peter Madsen ait lui-même coulé son sous-marin pour maquiller un crime.
Soupçonné d'homicide involontaire, le concepteur du sous-marin a été placé en détention provisoire, mais il nie les accusations portées contre lui. Peter Madsen affirme avoir laissé la journaliste sur l'île de Refshaleoen, près de Copenhague, jeudi soir après l'interview. Pour le moment, le mystère reste entier sur le sort de cette journaliste indépendante basée en Chine et aux Etats-Unis, qui a travaillé, entre autres, pour le New York Times et le Guardian. "Nous espérons encore trouver Kim Wall vivante, résume Jens Moller, mais nous nous préparons à l'hypothèse qu'elle ne le soit plus."
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