La Russie rachète des machines à écrire pour ses documents top secret
Le Service fédéral de protection juge les communications électroniques "vulnérables", après les révélations de l'informaticien américain Edward Snowden.
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!["Le moyen le plus primitif est à privilégier : la main humaine ou la machine à écrire", a dit l'ex-directeur du FSB (ex-KGB) Nikolaï Kovalev. (E+ / GETTY IMAGES)](https://www.francetvinfo.fr/pictures/7lfPSB9QAqao-CaADYF3EDOwiwg/0x529:5544x3630/432x243/2013/07/11/155160006.jpg)
La Russie remonte le temps. L'un des services spéciaux russes a décidé d'acheter des machines à écrire pour taper des documents secrets. L'information est donnée par le quotidien russe Izvestia, jeudi 11 juillet. La décision a été prise après les révélations de l'informaticien américain Edward Snowden sur l'espionnage d'internet par l'Agence nationale de la sécurité américaine.
Cette décision a été prise "après les scandales de WikiLeaks, les révélations de Snowden ainsi que les informations selon lesquelles le Premier ministre Dmitri Medvedev avait été écouté lors d'un sommet du G20, à Londres", explique au journal une source au sein du Service. "Il a été décidé d'utiliser davantage de documents papier", indique-t-elle.
"Le moyen le plus primitif est à privilégier"
Selon le journal, le FSO, Service fédéral de protection, issu de l'ancien KGB, a lancé un appel d'offres pour l'achat de vingt machines à écrire. Son service de presse s'est refusé à tout commentaire.
Selon d'autres sources citées par le journal, les services spéciaux ainsi que le ministère de la Défense utilisent toujours des machines à écrire. "De point de vue de la sécurité, toute sorte de télécommunication électronique est vulnérable. On peut capter n'importe quelle information depuis un ordinateur", estime le député et ex-directeur du FSB (ex-KGB) Nikolaï Kovalev. "Le moyen le plus primitif est à privilégier : la main humaine ou la machine à écrire", a-t-il répondu à Izvestia.
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