Cet article date de plus d'onze ans.

La Russie rachète des machines à écrire pour ses documents top secret

Le Service fédéral de protection juge les communications électroniques "vulnérables", après les révélations de l'informaticien américain Edward Snowden.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
"Le moyen le plus primitif est à privilégier : la main humaine ou la machine à écrire", a dit l'ex-directeur du FSB (ex-KGB) Nikolaï Kovalev. (E+ / GETTY IMAGES)

La Russie remonte le temps. L'un des services spéciaux russes a décidé d'acheter des machines à écrire pour taper des documents secrets. L'information est donnée par le quotidien russe Izvestia, jeudi 11 juillet. La décision a été prise après les révélations de l'informaticien américain Edward Snowden sur l'espionnage d'internet par l'Agence nationale de la sécurité américaine.

Cette décision a été prise "après les scandales de WikiLeaks, les révélations de Snowden ainsi que les informations selon lesquelles le Premier ministre Dmitri Medvedev avait été écouté lors d'un sommet du G20, à Londres", explique au journal une source au sein du Service. "Il a été décidé d'utiliser davantage de documents papier", indique-t-elle.

"Le moyen le plus primitif est à privilégier"

Selon le journal, le FSO, Service fédéral de protection, issu de l'ancien KGB, a lancé un appel d'offres pour l'achat de vingt machines à écrire. Son service de presse s'est refusé à tout commentaire.

Selon d'autres sources citées par le journal, les services spéciaux ainsi que le ministère de la Défense utilisent toujours des machines à écrire. "De point de vue de la sécurité, toute sorte de télécommunication électronique est vulnérable. On peut capter n'importe quelle information depuis un ordinateur", estime le député et ex-directeur du FSB (ex-KGB) Nikolaï Kovalev. "Le moyen le plus primitif est à privilégier : la main humaine ou la machine à écrire", a-t-il répondu à Izvestia.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.