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Une veuve veut faire payer Bentley pour la mort de son mari

Elle estime qu'un problème d'airbag dans la voiture de luxe est responsable du décès de son époux. Elle réclame 1,5 million d'euros.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une voiture du constructeur britannique Bentley, présentée lors d'un salon automobile le 29 novembre 2012, à Los Angeles, aux Etats-Unis.  (KEVORK DJANSEZIAN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

Un constructeur automobile peut-il être jugé responsable de la mort d'un conducteur ? La veuve d'un homme décédé à Moscou au volant de sa Bentley réclame 1,5 million d'euros à la marque de voitures de luxe, devant la justice russe, pour préjudice moral. Elle estime qu'un problème d'airbag est responsable de la mort de son  mari, ont indiqué ses avocats mercredi 26 décembre. Une audience est prévue le 14 janvier devant un tribunal moscovite qui doit examiner la plainte.

Le 8 février, Alexandre Anisonian conduisait son luxueux véhicule dans les rues de Moscou, "à vive allure", selon le journal russe Vedomosti, lorsqu'il a percuté un camion. Selon la presse, ce dernier venait de griller un feu rouge. "Au moment de la collision, les airbags latéraux (...) n'ont pas fonctionné et Alexandre est décédé de multiples lésions internes", ont affirmé mercredi les avocats de son épouse. "Selon les investigations, les airbags auraient dû s'activer lors d'un tel choc. La société Bentley Motors refuse d'en porter la responsabilité", ont-il poursuivi, annonçant le dépôt d'une plainte contre la société Brooklands, concessionnaire officiel de Bentley à Moscou. 

"Nous prenons très au sérieux la sécurité de nos véhicules et tous nos véhicules respectent les normes de sécurité les plus strictes dans le monde", a répondu le constructeur dans un courriel à l'AFP. Il y assure également "coopérer pleinement avec les autorités concernant cet incident". Les plaignants devront prouver que c'est un éventuel défaut de fabrication qui a causé la mort du conducteur et qu'aucune infraction n'a été commise par celui-ci, ont indiqué des juristes interrogés par Vedomosti. Selon eux, le versement d'une telle somme serait tout à fait inhabituelle pour la justice russe, qui n'ordonne au civil en général pour de tels cas que le paiement de quelques milliers d'euros. 

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