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Un bizutage tourne mal en Belgique : une Française hospitalisée

Une jeune étudiante française est tombée dans le coma pendant deux jours lors d'un bizutage en Belgique. Elle a été forcée de boire plusieurs litres d'eau ce qui a entraîné un œdème cérébral. Elle est désormais sortie d'affaire. 
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Maxppp)

La jeune fille, originaire de Saint-Etienne,
est inscrite en deuxième année à la Faculté vétérinaire de Liège en Belgique.
Le week-end dernier, elle avait participé à une retraite dans les Ardennes
organisée par le "cercle vétérinaire" , l'association regroupant les étudiants ayant
fait leur bizutage. Les vétérinaires ont d'ailleurs la réputation d'organiser
les bizutages parmi les plus corsés de Belgique.

En général, les
étudiants sont obligés de boire d'importantes quantités de bières, mais la jeune
femme – ne buvant pas d'alcool – a été forcée d'ingurgiter de nombreux litres
d'eau. Lorsqu'elle a émis le souhait de s'arrêter, les étudiants lui ont fait
comprendre qu'elle devrait renoncer à poursuivre son bizutage et qu'elle serait
de facto exclue.

La jeune femme s'est
donc remise à voire avant de tomber dans le coma en raison d'un œdème cérébral, un gonflement du cerveau dû à l'absorption rapide de plusieurs litres
d'eau. Hospitalisée, elle "est tirée d'affaire" a expliqué le recteur
Bernard Rentier.

"Nous sommes pas à Guantanamo"

Un recteur qui ne
décolère pas contre cette pratique : "Il s'agissait d'un chantage. Nous ne
sommes pas à Guantanamo"
. Bernard Rentier a affirmé qu'il entendait
prendre des sanctions sévères contre les responsables qui risquent d'être
exclus de l'université.

Cette version est en
partie contestée par le cercle étudiant. "L'étudiante ne voulait pas boire
de bière, elle buvait donc de l'eau. Dès que les participants se sont rendu
compte qu'elle n'était pas consciente, ils ont appelé une ambulance. Personne
ne l'a forcée à boire"
, a assuré son président, Emmanuel Achard

En France, la pratique
du bizutage est interdite depuis 1998 et punit de six mois de prison et 7.500
euros d'amende. Néanmoins, plusieurs affaires ont éclaté ces dernières années,
dont la dernière, en mai dernier, implique des pompiers de Paris. 

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