Un an après, Julian Assange toujours reclus à l'ambassade d'Équateur à Londres
Il y a un an jour pour jour,
Julian Assange se réfugiait à l'ambassade d'Équateur. Accusé de deux agressions sexuelles en Suède, le fondateur de Wikileaks redoute
également d'être transféré aux États-Unis. Les Américains voudraient le juger
pour la publication de centaines de milliers de documents diplomatiques.
"Lorsque
j'ai poussé la porte de la petite ambassade équatorienne, je pensais y rester
de six mois à deux ans" (Julian Assange)
L'Equateur
lui a accordé l'asile politique en août 2012 et le ministre des Affaires étrangères équatorien Ricardo Patino, qui lui a
rendu visite pour ce premier anniversaire, a affirmé que son pays continuerait
à soutenir l'Australien. S'il n'obtient pas ce qu'il veut, il a "suffisamment de
force pour tenir encore au moins cinq ans ".
Lors d'une conférence de
presse accordée à cinq agences de presse, Julian Assange a confié : "Lorsque
j'ai poussé la porte de la petite ambassade équatorienne voici 365 jours, je pensais y rester de six mois à deux ans ". La voix presque timide, le teint pâle, il a ajouté : "Je
pense toujours la même chose ".
Un tapis de course
offert par Ken Loach
L'ambassade d'Équateur
est située dans les beaux quartiers de Londres. Quatre policiers britanniques
montent la garde en permanence et parfois, quelques supporters de Julian Assange
viennent montrer leur soutien sous ses fenêtres.
Le fondateur de
Wikileaks reçoit beaucoup de visites depuis un an : sa famille, l'équipe
de Wikileaks, des militants qui soutiennent son combat ou encore des hommes
politiques. Il vit dans une chambre
de l'ambassade, équipée d'une lampe à bronzer et d'un tapis de course offert par
Ken Loach.
"Tout ce que je
demande, c'est d'être traité comme une personne normale, plutôt que de voir des
considérations politiques polluer les décisions judiciaires" (Julian
Assange)
Il redoute toujours d'être
transféré aux États-Unis. Pour expliquer "l'impasse géopolitique " le
concernant, le réfugié cite pêle-mêle "la volonté de vengeance " des États-Unis, "l'effondrement de l'état de droit aux Etats-Unis " et
"son dévoiement au Royaume-Uni (...) qui ne veut pas dire non à
Washington ".
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