Ultimes rebondissements du conflit gazier
Le gouvernement ukrainien a accepté de signer à nouveau l'accord permettant la reprise des livraisons de gaz russe à l'Europe sans l'ajout cette fois de la mention manuscrite qui a amené Moscou à tout bloquer, a indiqué dimanche la Commission européenne. Après l'entretien avec le Premier ministre russe Vladimir Poutine, "le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a téléphoné au Premier ministre ukrainien Ioulia Timochenko et obtenu qu'elle scinde les deux documents et que la déclaration ukrainienne (contestée par Moscou) soit distincte de l'accord, qui devra être re-signé", a déclaré le porte-parole de la Commission Ferran Tarradellas.
Dimitri Medvedev avait exhorté les responsables de l'Union européenne à exiger de l'Ukraine qu'elle retire la déclaration qu'elle a diffusée pour accompagner l'accord. La Commission européenne a souligné que la déclaration ne pouvait pas changer l'accord, mais le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a déclaré à M. Medvedev que la copie de l'accord reçue par Moscou contenait des conditions ukrainiennes selon lesquelles il était seulement valide accompagné de la déclaration.
Vladimir Poutine a proposé dimanche au président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, que des diplomates européens et russes se rencontrent lundi à Bruxelles pour tenter de trouver une solution au conflit gazier. Le Premier ministre russe a également affirmé à José Manuel Barroso que les clauses ajoutées par l'Ukraine à l'accord sur la surveillance des flux de gaz à destination de l'Europe étaient "inacceptables", selon cette même source.
L'accord prévoit le déploiement de missions d'observateurs de l'Union dans les stations de compression de gaz à la frontière ukraino-russe pour vérifier que l'Ukraine ne siphonne pas du gaz destiné à l'Europe. Au moins une mission d'observateurs est déjà arrivée dans une station de contrôle, a rapporté un photographe de Reuters. Les ministres européens de l'Energie sont déjà convenus de se rencontrer lundi à Bruxelles pour trouver des moyens d'épargner à l'Union de nouvelles crises énergétiques.
Caroline Caldier avec agences
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