UE : Barroso en lice pour un nouveau mandat
Les Vingt-Sept ont donc endossé la candidature de l'actuel président de l'exécutif communautaire. Une annonce pas très surprenante puisqu'il avait déjà reçu le soutien "sans ambiguïtés" de Nicolas Sarkozy et de la chancelière allemande Angela Merkel, rejoints par leurs collègues conservateurs.
Plusieurs chefs de gouvernement de gauche se sont aussi alignés sur cette position, comme le chancelier autrichien Werner Faymann ou encore le Premier ministre portugais José Socrates, qui affirmait ce matin devant les eurodéputés socialistes que "M. Barroso avait fait du bon travail".
Mais ce soutien est assorti d'une demande claire: un "programme" pour faire face à la crise.
Accusé d'ultralibéralisme à gauche et critiqué pour son manque de réactivité face à la crise, il a présenté sa feuille de route aux 27 lors d'un dîner de travail. José Manuel Barroso y prône davantage de solidarité dans le domaine économique, davantage d'investissements dans la recherche et les infrastructures. Il se prononce également pour une croissance soutenable, pour une lutte ambitieuse contre le changement climatique et s'engage pour la régulation des marchés financiers et contre le protectionnisme.
Les 27 espèrent que les différents groupes du Parlement européen les suivront en juillet pour formaliser la reconduction de José Manuel Barroso à la tête de la Commission, ce qui lui permettrait d'égaler le record de longévité du Français Jacques Delors à la tête de l'exécutif européen. Mais les libéraux et les conservateurs réunis n'ont qu'une majorité relative et les autres grands groupes sont vent debout contre le Portugais, ce qui pourrait retarder la décision.
Anne Jocteur Monrozier, avec agences
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