Trois bombes explosent Ă Majorque
Trois bombes ont explosé dimanche dans des restaurants de Palma de Majorque, puis sur une place, sans faire de victimeTrois bombes ont explosé dimanche dans des restaurants de Palma de Majorque, puis sur une place, sans faire de victime
Les explosions ont eu lieu aprÚs un appel d'avertissement de l'organisation séparatiste basque ETA. "Les dégats sont faibles", a déclaré une porte-parole de la préfecture.
Un troisiÚme engin, de plus faible puissance que les premiÚres bombes, a éclaté ultérieurement sur la Plaza Mayor de la ville, toujours sans faire de blessé, selon Reuters.
La saison touristique bat son plein sur l'archipel des Baléares. Le gouvernement régional basque a déclaré qu'une société de taxis du Pays Basque avait reçu dimanche vers 11H30 (09H30 GMT) un appel avertissant de la présence de plusieurs bombes dans différents restaurants de Palma de Majorque.
La premiÚre bombe a explosé dans les toilettes pour dames du restaurant de plage La Rigoletta, à Palma de Majorque et la police avait délimité un important cordon de sécurité.
La préfecture n'avait pas de détails sur la deuxiÚme explosion. L'ETA a revendiqué dans la nuit de samedi à dimanche, dans un communiqué, plusieurs attentats, dont deux qui ont coûté la vie à deux gardes civils d'une part et à un inspecteur de police.
Une bombe avait tuĂ© deux gardes civils le 30 juillet. Une gigantesque chasse Ă l'homme avait Ă©tĂ© organisĂ©e pour tenter de retrouver les responsables. Environ 1.600 membres des forces de l'ordre avaient tentĂ© en vain de retrouver les auteurs de l'attentat, et l'Ăźle avait mĂȘme Ă©tĂ© coupĂ©e du monde pendant quelques heures.
L'ETA revendique des attentats précédents
Le mouvement séparatiste basque ETA a revendiqué, dans un communiqué adressé dimanche matin à des médias basques, trois attentats à la voiture piégée perpétrés ces deux derniers mois, et qui lui étaient imputés. Deux de ces attentats ont coûté la vie à trois policiers (deux gardes civils tués le 30 juillet, et un inspecteur qualifié de "tortionnaire" tué le 19 juin). L'ETA revendique aussi un attentat à la voiture piégée contre une caserne de la garde civile à Burgos le 29 juillet, qui avait fait 40 blessés, et l'explosion d'une bombe devant le siÚge du Parti socialiste à Durango le 10 juillet, qui n'avait pas fait de blessés.Tout en revendiquant ces actions, le mouvement affirme "ne chercher à imposer aucun projet, au contraire de ce que répÚtent les dirigeants espagnols. Ce qu'ETA cherche depuis de longues décennies est une solution politique et un dialogue".
L'ETA, fondĂ©e il y a 50 ans, le 31 juillet 1959, est tenue pour responsable de la mort de 828 personnes depuis son premier attentat meurtrier, le 7 juin 1968. Elle a repris ses attentats Ă la mi-2007 aprĂšs une trĂȘve de 15 mois et des nĂ©gociations avortĂ©es avec le gouvernement socialiste de JosĂ© Luis Rodriguez Zapatero.
Une femme activement recherchée
Une femme est activement recherchée, rapportaient lundi les médias espagnols. Les journaux El Pais et El Mundo soulignent que les trois attentats ont été provoqués par des engins explosifs cachés dans les toilettes des femmes.Selon El Mundo, plusieurs témoins ont en outre indiqué ces derniers jours avoir vu une membre présumée de l'ETA, dont la photo a été diffusée par la police, prÚs du lieu de l'attentat à la voiture piégée qui avait coûté la vie à deux gardes civils devant leur caserne de Palmanova, le 30 juillet.
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