Trêve ou pas, le gouvernement espagnol continue la chasse à ETA
Pour le gouvernement espagnol, échaudé par plusieurs annonces par le passé de cessez-le-feu, le minimum exigé de la part des Etarras, c'est l'abandon définitif et sans condition de la lutte armée...ou rien.
Même scepticisme de la part de la presse espagnole ce matin, qui voit dans cette trêve une "tactique" pour revenir dans le jeu politique.
_ " L'ETA offre une trêve trompeuse pour se glisser dans les élections
municipales" de 2011, titre ainsi le quotidien conservateur ABC. Un sondage dans El Mundo, laisse apparaître que plus de 85% des Espagnols ne croient pas à l'arrêt définitif des violences.
L'ETA est tenu, en Espagne, pour responsable de la mort de 829 personnes en près d'un
demi-siècle de violences. Trois de ses membres, masqués, posant devant l'affiche d'une hache entrelacée par un serpent -symbole d'ETA- ont annoncé hier leur cessez-le-feu, dans une vidéo transmise à la BBC et au journal basque Gara. Cessez-le-feu sans préciser s'il était temporaire ou définitif...
Depuis un an, le groupe séparatiste basque n'a plus commis aucun attentat. Et nombre de ses membres ont été arrêtés. Son bras politique Batasuna est interdit d'activités politiques depuis 2003.
Cécile Quéguiner avec agences
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