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Le traité de Rome fête ses 60 ans dans la symbolique salle des Horaces et Curiaces

Les dirigeants de l'Union européenne se sont retrouvés samedi à Rome pour renouveler leurs voeux de mariage, prononcés il y a 60 ans dans la ville éternelle. Ils signeront une déclaration commune dans la salle des Horaces et Curiaces au Capitole, un lieu hautement symbolique.

Article rédigé par Mathilde Imberty
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les Horaces et les Curiaces se seraient battus en duel pendant la guerre entre Rome et Albe-la-Longue, durant le règne de Tullus Hostilius, entre 673 et 641 avant Jésus-Christ. (PHOTO12)

Rome était sous haute-surveillance ce samedi 25 mars : 27 dirigeants européens et leurs délégations se sont retrouvés dans la capitale italienne pour célébrer les 60 ans du traité de Rome. Après l’attentat de Londres, le niveau de sécurité a été relevé : 3 000 hommes des forces de l’ordre environ, des tireurs d’élite mobilisés pour assurer la sécurité des officiels et celle des manifestants. Car pas moins de six manifestations (quatre cortèges et deux rassemblements statiques) ont lieu dans la Ville Éternelle ce samedi, des plus anti aux plus favorables à l’Union.

Fresques sanglantes

Les 27 ont signé dans la matinée une déclaration commune sur l’avenir de l’Union dans la salle des Horaces et Curiaces au Capitole où, il y a 60 ans, le 25 mars 1957, le traité fondateur de l’Europe était signé. Au-dessus de leurs têtes, les sanglantes fresques du XVIIe siècle... "Les deux scènes principales de ces combats sont représentés de manière violente. On voit même des corps au sol. On y voit justement les Horaces et les Curiaces gisants face aux derniers combattants... Rome gagnera !", commente la guide Anne Caroline Allemand.

Convoquer le mythe : l’esprit des six signataires du traité de Rome était bien là. Souvenons-nous des paroles du ministre des Affaires étrangères belge, Paul-Henri Spaak : "Aucun endroit ne pouvait mieux convenir que la Ville Eternelle pour être le précieux témoin de nos espoirs. Rome, qui a la vocation de l'universel, devait être le seuil de l'Europe".

Faute d'envoi à temps, les Six avaient signé des pages... blanches !

Le Britannique David Willey se souvient surtout que ce jour- là, les Six ont signé des pages blanches… Il débutait sa carrière de journaliste : "C'était un choix hautement symbolique mais c'était très mal organisé. Les organisateurs n'avaient pas réussi à envoyer à temps (le traité ndlr) et les ministres ont donc signé... des pages blanches." À Rome ce samedi, et à 27, les dirigeants européens, soixante ans plus tard, se réunissaient pour écrire un nouveau chapitre de l’histoire.

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