Tension encore vive en Serbie après la nuit de violences
"Cela n'était pas la Serbie et cela ne sera pas la
Serbie". Dans un
communiqué, Boris Tadic a condamné les violences qui ont fait hier soir un mort et 130 blessés à Belgrade. Des émeutiers ont incendié l'ambassade des États-Unis et affronté les forces de l'ordre, en marge de l'immense manifestation contre l'indépendance du Kosovo.
_ Le président serbe a annoncé cet après-midi la tenue d'une
réunion d'urgence du conseil de sécurité nationale.
Une réunion destinée à éviter de nouvelles violences, mais aussi à rassurer Américains et Européens, qui craignent d'être à nouveau la cible de la colère de militants serbes.
L'ambassadeur américain en Serbie a ainsi officiellement demandé le rapatriement de tous les personnels non indispensables de la représentation diplomatique à Belgrade.
Plusieurs responsables européens ont demandé aux autorités serbes de protéger les ambassades occidentales. Le diplomate en chef de l'Union européenne, Javier Solana, a
été particulièrement ferme, soulignant que sans retour au calme, il
n'y aurait pas de "climat propice" pour
progresser sur un accord UE-Serbie.
Incidents dans la ville de Mitrovica
Et le retour au calme n'est pas pour le moment assuré. La police des Nations Unies a ainsi tiré des gazs lacrymogènes pour empêcher qu'un groupe de plusieurs milliers de manifestants serbes n'entre dans la partie albanophone de la ville (majoritairement serbe) de Mitrovica, au nord du Kosovo.
La police kosovare a aussi renforcé la sécurité à ses frontières avec la Serbie par crainte d'afflux de militants serbes.
Céline Asselot avec agences
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