Soupçons de corruption par le Qatar : l'eurodéputée Eva Kaili sanctionnée par le Parlement européen
Des soupçons et de premières décisions. Le Parlement européen a annoncé, samedi 10 décembre, la première sanction dans l'affaire de corruption impliquant le Qatar : la Grecque Eva Kaili, interpellée la veille par la police, s'est vu retirer provisoirement les tâches que lui avait déléguées la présidente Roberta Metsola, comme celle de la représenter dans la région Moyen-Orient.
Cinq personnes, dont Eva Kaili, ont été arrêtées vendredi à Bruxelles à l'issue d'au moins 16 perquisitions dans une enquête sur des soupçons de versements d'argent "conséquents" par un pays du Golfe pour influencer les décisions des eurodéputés. Le parquet fédéral n'a pas nommé le pays, mais une source judiciaire a confirmé à France Télévisions qu'il s'agissait du Qatar, comme le révélaient les médias Le Soir et Knack.
Dès vendredi soir, Eva Kaili avait été exclue du Parti socialiste grec (Pasok-Kinal), qui souhaiterait aussi la voir céder son siège au Parlement européen. Le groupe Socialistes et Démocrates (S&D) de l'assemblée européenne a annoncé sa suspension "avec effet immédiat". Samedi, les auditions de cinq suspects se sont poursuivies à Bruxelles, selon un porte-parole du parquet fédéral.
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