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Sommet européen : Merkel revoit ses ambitions à la baisse sur les migrants

Angela Merkel appelle les dirigeants européens à une action commune sur la crise migratoire en vue du sommet européen qui doit se tenir ce jeudi et vendredi.
Article rédigé par Pascal Thibaut
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (La chancelière allemande au Parlement allemand à Berlin © Reuters/Hannibal Hanschke)

La chancelière allemande s'est exprimée devant le Bundestag ce mercredi. Elle a évoqué le retrait possible de la Grande-Bretagne de l'UE, estimant "justifiées" de nombreuses demandes de réformes britanniques. Elle a surtout évoqué la crise des réfugiés et plaidé pour des solutions internationales, malgré un relatif isolement de Berlin.

Merkel défend l'accord entre l'UE et la Turquie

Combattre les causes de l’immigration, sécuriser les frontières extérieures de l’Union européenne, établir des règles pour une juste répartition de l’accueil des réfugiés en Europe, tel est le plan en trois points présenté par Angela Merkel. La chancelière a notamment plaidé pour l’application du compromis entre l’Europe et la Turquie. La première vient en aide financièrement pour prendre en charge les réfugiés syriens. En échange, du côté turc, les départs vers l’Europe doivent être sensiblement réduits.

La chancelière allemande moins exigeante

Angela Merkel a revu ses ambitions à la baisse pour le sommet européen prévu ce jeudi. Elle reconnait qu’un accord sur des contingents de réfugiés que les pays européens accepteraient d’accueillir à l’avenir, pour soulager la Turquie, est peu réaliste aujourd’hui. Manuel Valls s’y était opposé samedi dernier à Munich.

"Le succès ou l’échec de ce sommet européen n’est pas lié à la question des contingents, a assuré Angela Merkel. Nous serions ridicules en prenant une telle mesure. Nous avons commencé à répartir comme prévu 160 000 réfugiés en Europe entre les pays membres, y ajouter des contingents de migrants venus des pays riverains de la Syrie serait illusoire." 

Angela Merkel, isolée, espère toutefois obtenir le soutien nécessaire pour la mise en place du compromis entre l’Europe et la Turquie. La chancelière a de nouveau rejeté une fermeture des frontières prônée par plusieurs pays en Europe de l’Est.

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