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Slovaquie : vote crucial pour la zone euro, sur fond de crise politique

La Slovaquie est le dernier pays de la zone euro à devoir adopter le renforcement des pouvoirs du Fonds européen de stabilité financière (FESF), décidé le 21 juillet. Son but est de faire perdurer l'aide à la Grèce et d'éviter la contagion de la crise à d'autres pays. Le Parlement slovaque devrait voter cet après-midi, mais la coalition au pouvoir est très divisée sur la question. Le Premier ministre a d'ailleurs annoncé ce matin qu'il liait ce vote à un vote de confiance au gouvernement. Un rejet de ce plan remettrait en cause l'accord ratifié par les autres États membres, et pourrait paralyser la zone euro.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France © REUTERS / Petr Josek Snr)

Une fois n'est pas coutume : l'avenir de la Grèce et de la zone euro se joue aujourd'hui à Bratislava. Le Parlement slovaque doit voté le renforcement des pouvoirs du Fonds européen de stabilité financière (FESF). La Slovaquie est le dernier pays à ne pas avoir ratifier ce plan, décidé le 21 juillet pour lutter contre la crise des dettes souveraines au sein de la zone euro.

Hier, le Parlement maltais a voté ce plan. Mais sans ratification de la Slovaquie, le Fonds européen ne pourra pas voir le jour. D'où une réelle inquiétude, puisque ce Fonds est l'outil indispensable pour garantir durablement l'aide à la Grèce et éviter une contagion à l'Italie, l'Espagne ou Chypre.

Ce blocage slovaque agace d'ailleurs les pays européens, sachant que depuis son adhésion en 2004, le pays a lui même largement bénéficié de la solidarité financière de l'Union.

Crise politique en Slovaquie

Le vote de ce plan n'est pas assuré, car les partis de la coalition slovaque sont en profond désaccord sur cette question. Le Premier ministre slovaque, qui a déjà échappé de justesse à un vote de défiance le mois dernier, a réaffirmé ce matin qu'il n'y avait pas d'accord au sein de la coalition gouvernementale. Iveta Radicova a également indiqué qu'elle liait ce vote à un vote de confiance au gouvernement. "J'ai annoncé à mes partenaires de coalition que je faisais du vote d'aujourd'hui sur notre avenir en Europe une question de confiance pour notre gouvernement", a-t-elle déclaré.

Le responsable de ce blocage est un parti minoritaire de la coalition : le mouvement Liberté et Solidarité (SaS), un mouvement libéral et eurosceptique. Il se dit prêt à torpiller le FESF lors du vote qui devrait avoir lieu cet après-midi. Il estime que les Slovaques sont trop pauvres pour payer les erreurs des autres. Il s'oppose donc au FESF, à moins que la Slovaquie ne soit dispensée de payer sa contribution de 7,7 milliards d'euros au fonds renforcé à 440 milliards, une éventualité déjà exclue par Bruxelles.

Clara Beaudoux, avec agences

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