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Serbie : «Ne jetez pas les grenades à la poubelle»
Plus de 20 ans après les guerres des Balkans, des centaines de milliers d’armes circulent encore librement en Serbie. Pour en finir avec ce phénomène, le gouvernement a durci sa loi. Les détenteurs d’armes illégales sont désormais sévèrement punis.
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Explosifs, mitraillettes, grenades… En Serbie, l’arsenal de guerre fait partie des meubles. Dans la maison ou dans un atelier voisin, beaucoup de Serbes stockent des armes comme des trophées et ce n’est pas que pour le décor. Selon le dernier classement établi en 2012 par le site GunPolicy, la Serbie est en 5e position des pays où les civils possèdent des armes à feu.
Les disputes de voisinage ou les bagarres de comptoir finissent parfois en fusillades et font des morts et des blessés. Fini le Far West, le Parlement a récemment adopté une loi prévoyant jusqu’à cinq ans de prison pour les porteurs d’armes illégales.
Un communiqué désarmant
Pour éviter la prison, il faudra donc se débarrasser au plus vite des armes à feu non-autorisées. Les Serbes doivent ainsi remettre leur panoplie à la police avant le 4 juin 2015. Le ministère de l’Intérieur a même diffusé un communiqué très précis sur le mode d’emploi: «Ne jetez pas les grenades à main et autres engins explosifs dans des conteneurs à ordures. Appelez le commissariat de police le plus proche et les policiers viendront le plus vite possible emporter les armes en toute sécurité.»
Les amateurs d’armes à feu qui suivront les consignes ne subiront aucune sanction. Cette opération de désarmement reste toutefois sélective.
Sur les 7,2 millions de d’habitants que compte la Serbie, plus d’un million de personnes ont obtenu un permis de port d’armes et ne sont pas du tout concernées par cette nouvelle loi.
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